Mauvaise journée pour Peugeot. Le dossier est sous pression à la Bourse de Paris alors que le groupe automobile a dévoilé des ventes annuelles en baisse. Mais pas que… Selon des informations de presse, le conseil de surveillance aurait validé augmentation de capital à l'issue de laquelle l'Etat français et le chinois Dongfeng devraient devenir actionnaire.
Les ventes mondiales du constructeur sochalien se sont contractées de 4,9% en 2013, à 2,82 millions de véhicules (voitures particulières et utilitaires légers). Peugeot fait encore les frais de la mauvaise tenue du marché automobile européen, un marché dont il est fortement exposé. Le groupe enregistre ainsi sa troisième année consécutive de baisse après une année 2010 record pendant laquelle il avait réalisé des ventes de 3,6 millions d'unités.
Il n’est donc pas étonnant que le conseil de surveillance de la marque au lion ait donné son feu vert pour un changement dans le tour de table du constructeur automobile. Selon ‘Les Echos’ du jour, le groupe procéderait en premier lieu à une augmentation de capital réservée de 1,5 milliard qui devrait voir l'Etat et le constructeur automobile chinois entrer au capital à part égale, soit environ 14% du capital chacun.
Les deux protagonistes investiraient environ 750 millions d'euros chacun, avec un prix de souscription qui devrait être compris entre 7,5 et 8 euros « Ensuite, un appel au marché complémentaire devrait permettre de lever environ 1,5 milliard d'euros, tandis que les salariés se verraient également proposer de souscrire à l'opération », ajoute le quotidien économique. « Quant à la famille, aujourd'hui principal actionnaire de PSA avec 25 % du capital, elle remettrait au pot, ce qui lui permettrait d'avoir le même niveau de représentation, soit environ 14 % du capital », ajoute-t-il.
General Motors de son côté avait décidé, en décembre dernier, de se retirer sans remettre en cause, le partenariat industriel entre les deux groupes dont les synergies liées à cette alliance ont été revues en baisse. L’américain a préféré mettre les voiles plutôt que de voir sa part diluée.
Dans ce contexte des plus adverses, le constructeur s'attend à un marché automobile en baisse de l'ordre de 4% en Europe, à une croissance de l'ordre de 14% du marché chinois, de l'ordre de 2% en Amérique Latine et à une baisse de l'ordre de 7% du marché russe. Il confirme malgré tout confirme son objectif de réduire au moins par deux sa consommation de free cash-flow opérationnel en 2013 ainsi que « la tendance annoncée d'une réduction très significative en 2014 » tout en renforçant ses plans d'action pour compenser l'effet négatif des taux de change sur son free cash-flow opérationnel.