L’accélération de l'activité du secteur privé dans la zone euro n’a pas eu lieu en février, mais la croissance elle, s'est poursuivie "à un rythme soutenu", selon Markit Economics.
L'indice PMI composite de la zone euro est reparti à la baisse en février pour s’inscrire à 52,7, un point bas en deux mois, contre 52,9 en janvier. Mais si la croissance ralentit légèrement par rapport au mois dernier, elle "reste néanmoins très proche du pic de 31 mois enregistré en janvier" indique Markit.
Au vu des dernières données, "la croissance du PIB devrait atteindre 0,5% au premier trimestre 2014 et serait donc la plus forte depuis trois ans", prévoit Markit.
Plus précisément, l'indice PMI provisoire du secteur manufacturier de la zone euro s'est établi à 53 en février, un point bas en deux mois, contre 54 en janvier, tandis que celui du secteur des services remonte légèrement en ressortant à 51,7, contre 51,6 le mois dernier, soit son plus haut niveau en cinq mois, d'après Markit.
Selon Chris Williamson, chef économiste de Markit, "la région observe actuellement sa plus forte période d'expansion depuis le premier semestre 2011" mais "le repli de l'indice PMI de la zone euro signalé par son estimation flash de février indique que la reprise demeure fragile et inégale dans la zone de la monnaie unique".
En Allemagne, moteur de la zone euro, l'indice PMI composite a atteint son plus haut niveau depuis juin 2011 à 56,1 en février, contre 55,5 en janvier. Une croissance plus forte qu'attendu dans les services a soutenu l'activité du secteur privé allemand en février. L'indice PMI flash composite a atteint 56,1 contre 55,5 en janvier.
En France en revanche, la contraction de l'activité du secteur privé s'est accélérée, et l'indice PMI composite s'est replié à 47,6 en février, soit son plus faible niveau en deux mois, contre 48,9 en janvier.
Les entreprises ont baissé leurs prix dans l'espoir d'augmenter le volume de leurs ventes, ce qui pourrait raviver les craintes d'une spirale déflationniste, comme en témoigne la chute historique de 0,6% des prix à la consommation en France en janvier.
L’euro s’inscrivait en baisse face à l‘ensemble des devises, revenant à l’équilibre sur la semaine face au dollar après avoir bien progressé. La monnaie unique perd 0,2%, mais préserve le seuil des 1,37$, à 1,3705$. Elle recule de 0,52% face au yen, à repassant sous la barre des 140 yens.
