Soyons positifs. La baisse de l'euro est une bonne nouvelle pour l'Europe et surtout ses exportateurs. La chute de l'euro nous permet de revenir en force dans une guerre des changes où la Chine et les Etats Unis régnaient en maîtres.
Un point sur l'euro qui continue à baisser
Tout d'abord il faudrait rappeler une évidence: que l'euro baisse, quel qu'en soient les raisons, c'est une bonne nouvelle pour l'Europe et en particulier pour les exportateurs européens. Dans une phase économique où la croissance reste molle, un peu de carburant dans le moteur des exportations est toujours le bienvenu et pour l'Europe, contrairement à la Chine ou aux Etats-Unis, il n'y a pas d'autres moyens de faire baisser la monnaie dans cette guerre des changes qu'en annonçant des mauvaises nouvelles.
L'exercice a quand même des limites. Un euro qui baisse c'est peut être bien mais il ne faudrait pas qu'il explose
Tout le monde se pose à juste titre aujourd'hui la question de savoir si l'euro peut disparaître et si on peut revenir à nos anciennes monnaies. La réponse est non. Aucune chance. Même en cas de crise extrêmement grave, l'euro sera maintenu. Quand un pays connaît une crise grave, sa monnaie est dévaluée, elle ne disparaît pas. Et bien ce sera la même chose pour l'euro. Si la crise de la dette européenne s'accélère, l'euro continuerai à dévaluer, et même s'il retrouvait son record de baisse pas loin de 0.80, il n'y aurait pas de disparition. On peut cependant imaginer, je dis bien imaginer un euro à deux vitesses, une sorte de double euro. Un euro noyau dur pour l'Allemagne et ses satellites dont j'espère que nous continuerons à faire partie, et un euro mou, sorte d'euro purgatoire de transition provisoire pour les pays en grande difficulté.
Pas de retour aux monnaies nationales mais deux euros
Dans tous les pays en crise, dans les anciens pays émergents et même dans certains pays développés pendant des périodes particulières, on a pu connaître cela. Cela a l'avantage de maintenir un socle pour la monnaie européenne tout en permettant d'offrir une bouffée d'oxygène temporaire au pays en difficulté avec un euro mou qu'on pourrait arbitrairement dévaluer. C'est un scénario possible. En attendant, tant mieux si l'euro est attaqué, cela nous permet nous aussi de revenir en position de force dans la guerre des changes