Les perspectives économiques des investisseurs institutionnels en Allemagne se sont considérablement détériorées en mars selon l'institut de conjoncture allemand ZEW. Attendu en baisse autour des 52 points, l’indicateur économique avancé ZEW dégringole encore plus que prévu pour atterrir à 46,6 en mars, contre 55,7 en février.
"La crise en Crimée pèse sur les perspectives économiques des spécialistes pour l'Allemagne", explique le président de l'institut ZEW, Clemens Fuest, dans un communiqué, alors qu’en début de semaine, l'Union européenne a pris des sanctions contre 21 personnalités jugées responsables de l'annexion de la Crimée par la Russie.
"De nombreuses menaces pèsent sur les entreprises allemandes et leurs relations avec la Russie", note Michael Schröder, qui dirige le département finances internationales de l'institut ZEW
Malgré la crise en Crimée, le niveau de l'indicateur suggère que la reprise de la première économie d'Europe n'est actuellement pas menacée, selon l'institut. Les 241 analystes et investisseurs institutionnels interrogés se sont montrés plus optimistes qu'en février au sujet des conditions économiques en Allemagne. Le sous-indice des conditions actuelles de l'institut ZEW a progressé à 51,3 en mars, contre 50 en février, atteignant ainsi son niveau le plus élevé depuis août 2011.
"Aussi délicates que puissent être les relations politiques avec la Russie, leur impact à court terme sur l'économie allemande devrait être limité", résume un économiste chez ING Bank.