L'Espagne, quatrième économie de la zone euro, est "en voie de nette amélioration", grâce au dynamisme des exportations, mais le déséquilibre de ses finances publiques reste "sa principale faiblesse", a estimé mardi l'agence de notation américaine Moody's.
"L'économie espagnole est à présent en voie de nette amélioration", a assuré l'agence, qui ajoute : "alors que les exportations continuent d'être le principal moteur de la croissance, l'agence de notation s'attend aussi à ce que la demande intérieure contribue de manière positive à la croissance à partir de cette année".
Le pays vient tout juste de sortir de sa deuxième récession en cinq ans, mais reste frappé par un chômage de 26,03%.
Elle souligne par ailleurs que le gouvernement espagnol se finance désormais à des taux plus bas qu'au plus fort de la crise de la dette dans la zone euro, ce qui est un signe de confiance peu à peu revenue.
Mais l’agence met en garde contre le fait que "le déficit budgétaire élevé et, en conséquence, la hausse continuelle du taux de dette publique reste la principale faiblesse de l'Espagne en matière de crédit".
La dette publique espagnole, qui rappelons le était à un niveau extrêmement bas avant la crise (36,3% du PIB en 2007), a explosé alors que le pays était doublement frappé, en 2008, par l'éclatement de sa bulle immobilière et le début de la crise financière internationale : fin 2013, elle a atteint un record historique, à 93,9% du PIB.
Le déficit public a quant à lui été très réduit, à 6,62% du PIB en 2013 après avoir été creusé jusqu'à 11,1% en 2009, mais reste au-dessus de la limite européenne, fixée à 3%.