Le brent de la mer du Nord chute de 1,75% et passe sous la barre des 102 $, à 101,80 $, après avoir déjà fortement reculé la semaine dernière. Il lâche ainsi 2,8% sur une semaine et enfonce ses points bas de juin 2013 où il avait préservé de justesse le seuil des 100$.
Même tendance pour le WTI qui abandonne 0,9% à New York, à 96,56 $ soit un repli de 1,5% sur une semaine.
Deux nouvelles expliquent ce repli des cours de l’or noir. Le premier est d’ordre géopolitique, l’autre est plus fondamentale.
En Irak d’abord, deuxième plus gros producteur de l’OPEP, la situation évolue dans le bons sens selon les opérateurs, puisqu’aux dernières nouvelles, les peshmergas kurdes auraient repris ce week-end le barrage de Mossoul, ce qui empêche le passage des djihadistes vers les puits de pétrole du sud de l'Irak, un enjeu stratégique étant donné que le Sud du pays abrite les trois quarts de la production d’or noir.
Pour l’heure, les craintes quant aux approvisionnements en pétrole se sont dissipées puisque les forces kurdes, aidées par des frappes aériennes américaines, ont repris le contrôle de barrages dans le nord de l'Irak.
D’où la forte baisse des cours du brent et du WTI après l’accès de fièvre que l’on a pu observer la semaine dernière avec les tensions géopolitiques.
La deuxième raison qui explique la faiblesse du cours du brut est liée à une note de L'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui a revu à la baisse ses projections sur la consommation mondiale de pétrole, à cause du ralentissement de la croissance économique mondiale attendue par le FMI.
Mais attention, le baril n’est pas à l’abri d’un regain de volatilité car la situation en Irak continuera d’être surveillée comme du lait sur le feu par les traders, même si les observateurs, sont convaincus que l'approvisionnement en pétrole, ne devrait pas être perturbé puisque les djihadistes ont perdu le contrôle des barrages en Irak.
