Je n'y comprends rien.
Entre un temps d'été alors qu'on vient tout juste d'entrer dans le printemps et un changement d'heure qui m'a privé d'une heure de sommeil, je ne sais plus où j'habite. Cela tombe bien. Je n'habite pas vraiment quelque part… A Paris aujourd'hui, après New York, Singapour, Londres, Hong Kong…
En fait ma caravane, c'est mon écran de cotation. J'habite face à un écran de cotation.
« Vous vivez où ?
- Juste en face de l'euro/dollar, au coin du CAC 40 et des emprunts d'état Américain
- Ah… je vois très bien… Tout près du Nasdaq ?
- Pas tout à fait. Je suis dans la partie de l'avenue qui est proche du Dow Jones
- Formidable… Un peu bruyant non ?
- Oui. C'est un peu le problème… Les commerces sont ouverts 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24… Un monde fou. Il y a toutes les nationalités. Beaucoup de jeunes surtout…
- Mais très peu de femmes malheureusement...
- Oui. Vous avez raison mais ce n'est plus de mon âge de toutes façons »
Voilà ce que je répondrais si on me demandait où j'habite.
En attendant sur mon écran, j'arrive à peine à voir les cotations avec le soleil qui se réfléchit et j'arrive à peine à garder les yeux ouverts car je me suis réveillé trop tôt avec cette heure d'été débile. Qui a eu cette idée stupide et totalement inutile de changer d'heure deux fois par mois.
La semaine dernière a été la semaine de la baisse. Une petite baisse. 3% environ sur les indices boursiers. C'est peu par rapport aux semaines de hausse qui ont précédé.
Aujourd'hui les investisseurs rachètent un peu ; le soleil les a mis de bonne humeur.
Je reste baissier.
J'ai peur du mois de Mai. Élections en France, élections en Grèce, et même élections en Allemagne.
En Mai je ferai ce qu'il me plaît : je vendrai.
Et Avril je garderai ma position baissière même si elle ne tient qu'à un fil (c'est nul ces rimes mais ça m'amuse).