Comme redouté, la croissance de la zone euro est à l’arrêt total. 0% au deuxième trimestre, a confirmé l'office européen de statistiques, Eurostat. Si la nouvelle est loin de créer la surprise, la confirmation d’un arrêt total de la croissance pèse sur la tendance.
Alors qu’il oscillait autour de l’équilibre, le CAC cède désormais 0,49%, à 4473 points.
Une croissance nulle donc au deuxième trimestre, après une hausse de seulement 0,2% au premier trimestre.
Sans surprise, le repli des investissements des entreprises (-0,3%) ont plombé la croissance tandis que les dépenses de consommation des ménages qui ont augmenté de 0,3% au deuxième trimestre, ont apporté une contribution positive à la croissance de 0,2 point.
La contribution du commerce extérieur a également été positive (+0,1 point) grâce à une croissance des exportations de 0,5%, supérieure à celle des importations (+0,3%).
Cette confirmation d’une panne sèche intervient au lendemain de la réunion de la BCE qui a sorti l’artillerie lourde pour tenter de relancer le crédit.
Mais la politique monétaire, plus que jamais accommodante ne peut pas tout. Même en baissant les taux directeurs, et en lançant un programme de rachat d’actifs, les mesures ne suffiront pas pour relancer la croissance. Mario Draghi a d’ailleurs revu à la baisse sa prévision de croissance pour la zone euro cette année, à 0,9% (contre 1,0% précédemment) après avoir lancé un appel aux gouvernements pour qu’ils fassent des réformes structurelles nécessaires.