Carrefour a annoncé un repli de ses ventes au troisième trimestre, en raison d'une conjoncture adverse en France et en Europe. Et les bons scores affichés à l’international n’ont rien pu faire pour contrebalancer cette tendance sur le Vieux Contient. Le chiffre d’affaires du distributeur s’est en effet contracté de 0,1% au troisième trimestre. Mais tout n’est pas si noir, le groupe a affiché une croissance organique de 2,8%, à 21,1 milliards d'euros.
Ce chiffre est en ligne avec les prévisions des analystes, qui tablaient sur un chiffre d'affaires de 21,05 milliards d'euros. Sur neuf mois, le chiffre d'affaires recule de 1,2% en publié à 61,37 milliards d'euros, mais progresse de 3,8% hors changes et essence.
En France, le distributeur reste toujours en difficulté avec des revenus qui se sont repliés de 1,1%, à 10 milliards d'euros. En organique, la croissance est légèrement positive de 0,2% en dépit d’une pluviosité très supérieure à la normale en juillet et août, ainsi que d’une baisse du prix des fruits et légumes. Dans le reste de l'Europe, le chiffre d'affaires de Carrefour est en baisse de 1,8% au troisième trimestre.
En Asie, les facturations se sont contractées de 3,6%, le groupe étant confronté à un « contexte continu de frugalité de la consommation » en Chine.
Le groupe s’en tire mieux en Amérique latine avec des ventes en hausse de 6,9% et de 18,6% en organique. Le géant de la distribution a toutefois été pénalisé par l’effet des taux de change (-10,6%) du fait de la seule dépréciation du peso argentin.
Carrefour n’a pas formulé de prévisions chiffrées pour l’ensemble de l’année. Le directeur financier de Carrefour s’est tout juste contenté d’indiquer que le consensus annuel de résultat opérationnel, 2,38 milliards d’euros, paraît « raisonnable. »
Le géant de la distribution a toutefois fait mieux que son homologue Casino dont les ventes en France ont été un peu plus affectées par la mauvaise saison estivale.