Après avoir déjà reculé la veille, les prix de l'or noir poursuivent leur chute ce qui pousse le brent sur ses plus bas de quatre ans.
En cause, la décision de l'Arabie saoudite d'abaisser ses prix pour ses clients américains. Ce recul des prix a déjà provoqué de forts mouvements de vente dans le secteur de l'énergie, et ravivé les inquiétudes au sujet de la croissance mondiale.
Le baril de Brent de la mer du Nord s’échange à 82,47 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 2,75%. En fin de matinée, le Brent a glissé jusqu'à 82,08 dollars, un minimum depuis fin octobre 2010.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 2,12% 77dollars, proche de son plus bas niveau en séance depuis début octobre 2011.
"Le pétrole a plongé (...) alors que l'Arabie saoudite a réduit ses prix de vente à ses clients américains". Les Saoudiens "ont annoncé une hausse de leur prix de vente à l'Europe et à l'Asie alors que la demande devrait rebondir cet hiver, mais parallèlement les prix aux clients américains ont été réduits afin de défendre leurs parts de marché dans un marché souffrant de plus en plus d'abondance d'offre", expliquait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Aux États-Unis, les Saoudiens doivent en effet rivaliser avec le pétrole de schiste, dont l'exploitation a fortement progressé ces dernières années, conduisant à une importante hausse de la production américaine -- qui s'établissait fin octobre à près de 9 millions de barils par jour, au plus haut depuis 30 ans.