Mercredi 26 novembre

A peine dévoilé, déjà critiqué. Le plan d’investissement qui vient d’être dévoilé par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a reçu un accueil assez glacial de la part de la communauté financière et de certains députés européens.

Ce plan d’investissement permettrait pourtant de mobiliser 315 milliards d'euros pour des investissements en Europe, afin de relancer la croissance et de "remettre l'Europe au travail". "Nous créons un nouveau 'Fonds européen pour l'investissement stratégique'" qui permettra "de mobiliser 315 milliards d'euros au cours des trois prochaines années", a déclaré M. Juncker devant le Parlement européen.

"Il est temps de lancer les grands travaux et de remettre l'Europe au travail. Nous n'avons pas besoin d'argent frais, mais besoin d'un nouveau départ et de nouveaux investissements", a affirmé M. Juncker devant le Parlement européen, où il a annoncé la création d'un Fonds européen pour l'investissement stratégique".

Son plan s'appuiera sur une partie du budget européen et sur la BEI, le bras financier de l'UE. Ensemble ils apporteront 21 milliards d'euros en garanties, un montant jugé suffisant pour attirer des investisseurs privés, alors que le niveau d'investissements en Europe reste inférieur de 15% à celui de 2007. En effet, avec un levier de 15, cette somme de départ est censée permettre de mobiliser 315 milliards d'euros au total. L'idée est que le fonds soutienne des projets plus risqués que ceux défendus actuellement par la Banque européenne d'investissement.

Mais la principale critique réside dans le fait que le fonds ne sera pas alimenté par des contributions directes des États membres. "Votre paquet est vide, c'est une goutte d'eau dans la mer. C'est 'business as usual', une Europe dominée par l'Allemagne et une forte austérité", a dénoncé un représentant de la gauche radicale, l'eurodéputé grec Dimitrios Papadimoulis.

Pour M. Juncker, "les États membres devraient participer à ce fonds pour augmenter son efficacité". "Nous devons être conscients que nous avons une communauté de destins, cela implique de la solidarité avec tout le monde", a-t-il plaidé en allemand. "Plus de croissance dans le sud de l'Europe, c'est une bonne chose pour l'Allemagne", a-t-il ajouté.

Les infrastructures stratégiques, comme le numérique ou l'énergie, mais aussi les transports, l'éducation, la recherche et l'innovation seront les secteurs privilégiés. Une partie du dispositif, à hauteur de 75 milliards d'euros, sera réservée aux PME.

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