Après un mois d’octobre qui a mis les nerfs des investisseurs à rude épreuve, le mois de novembre a été faste sur les marchés. Le CAC40 s’est apprécié de 3,7% sur le mois pour revenir au contact des 4 400 points. Une hausse qui a eu le mérite de reverdir la performance de l’indice parisien depuis le début de l’année.
Hallucinante Alu
Valeur volatile par excellence, Alcatel-Lucent a été le dossier star de ce mois de novembre. Les investisseurs se sont massivement intéressés au papier de l’équipementier télécoms après la publication de solides comptes trimestriels. Les efforts entrepris depuis un an et le lancement du « Plan Shift » pour restaurer la confiance des investisseurs sur le dossier sont désormais payants. Signe que le marché a bien reçu le message, Alcatel-Lucent a progressé de 17% sur la période.
Accor a également mis les investisseurs d’accord avec un titre qui s’adjuge plus de 13% sur le mois de novembre. Le groupe hôtelier est à la manœuvre pour saisir les opportunités du marché, notamment dans le segment économique. Accor a pour objectif de doubler son réseau en Inde et a récemment ouvert un Ibis Budget en Asie. La stratégie d’Accor est appréciée de Société Générale qui a intégré le titre du groupe hôtelier à sa 'SG Premium List', en remplacement d'Atos.
En parlant de SSII, Capgemini occupe la troisième place du podium avec un gain de plus de 12% sur le mois écoulé. Le groupe a publié un chiffre trimestriel supérieur aux attentes et vise toujours une amélioration de sa marge. Ce discours tenu par un groupe en quête d’acquisitions est logiquement salué par le marché.
Technip au fond de la cuve
Comme au mois d’octobre, Technip a été la valeur la plus travaillée à la baisse avec un titre qui cède plus de 9% en novembre. Le dossier a été pénalisé par les incertitudes géopolitiques et surtout par le repli des cours du baril. Le titre du groupe parapétrolier a également accusé le coup après l’annonce de marques d’intérêt pour CGG.
ArcelorMitttal (-5,5%) n’a pas eu une santé de fer sur la période en dépit de comptes trimestriels de bonne facture. Mais les marchés regardent l’avenir et celui du sidérurgiste ne plait guère aux marchés, ceux-ci s’inquiètent de l'exposition du groupe à la situation économique en Europe.
Total n’a pas échappé au mouvement vendeur consécutif à la baisse des cours de l’or noir à un plus bas de quatre ans. Un repli des cours qui a été accéléré par la décision de l’OPEP de maintenir son niveau de production. Une nouvelle qui a fait perdre au géant pétrolier français sa couronne de première capitalisation boursière à Paris au profit de Sanofi, la valeur à la peine du mois d’octobre.