Le Morning Zapping de Marc Fiorentino : Le choc

Mercredi 07 janvier

Auteur: Marc Fiorentino Le 7 janvier 2015

La commission européenne a publié les chiffres du PIB pour les pays européens et le choc est rude: la France n'est plus la 5ème puissance économique mondiale derrière les États-Unis, la Chine, le Japon et l'Allemagne. Elle vient d'être dépassée par la Grande-bretagne qui nous talonnait depuis des années. C'est un choc majeur.

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LA FRANCE N'EST PLUS LA CINQUIÈME PUISSANCE ÉCONOMIQUE MONDIALE

Et je vous avoue que je le ressens comme un vrai choc. Un double choc même. Nous perdons notre 5ème place et nous la perdons au profit de la Grande-Bretagne. C’est la Commission Européenne qui a publié ces chiffres du PIB. Je sais qu’il ne faut plus faire de déclinisme ou de French bashing mais le coup est rude, très rude. Rappelez-vous qu’après la crise, la France et la Grande-Bretagne ont adopté deux modèles de sortie de crise. On parlait à l’époque d’une formidable expérience de comparaison à échelle réelle. L’expérience est terminée. La messe est dite.

POURQUOI LA GRANDE BRETAGNE A GAGNÉ?

C’est simple. L’Angleterre a opté pour une austérité brutale couplée à une réduction drastique des dépenses publiques et une politique résolument pro-entreprises. Nous avons opté pour une augmentation délirante des impôts sans réduction des dépenses publiques avec une politique résolument anti-entreprises. Non seulement la Grande Bretagne nous passe devant mais elle affiche une croissance deux à trois fois supérieure à la notre et un chômage deux fois inférieur au notre

LA GRANDE BRETAGNE, UN PARADIS?

Loin de là. Et personne ne dit que le modèle anglais est parfait. Il n’y a pas de modèle idéal. La Grande-Bretagne a un système de protection qui n’a rien à voir avec le notre et les inégalités y sont plus criantes. Seulement voilà, leur modèle fonctionne, le nôtre est en panne. La preuve avec les chiffres d’aujourd’hui. La France n’est plus la 5ème puissance mondiale. Je ne m’en remettrai pas de sitôt

ET PENDANT CE TEMPS AU PAYS DES BISOUNOURS

"2015 sera l'année du tournant pour l'économie". Emmanuel Macron dans les Échos. Ses efforts sont louables mais sa mini loi n'est pas à la hauteur du challenge auquel notre pays est confronté.

LA CHUTE DE L'EURO

continue. Il est passé en dessous des 1.19. Et le consensus voit les 1.15 dans la foulée. Sous la pression de la crise grecque.

DINGUE

Il y a un an les taux d'emprunt français à 10 ans étaient à 2.40%. Ils sont à 0.73% ce matin.

ET LE PÉTROLE

continue sa chute avec un WTI à 48 dollars et un Brent juste au-dessus des 50 dollars

COMME D'HABITUDE

Les stratèges et les gérants prévoient une hausse de 8.5% en moyenne pour le CAC en 2015 (Les Échos). C'est toujours le même chiffre quand personne n'en sait rien. Surtout que la baisse du CAC de 4.4% depuis le début d'année est le plus mauvais début d'année depuis 2000. Et ça personne ne l'avait prévu.

ENCORE UN PROBLÈME POUR L'EUROPE

L'Ukraine est en quasi-faillite. Ses emprunts d'État se sont effondrés avec un taux d'intérêt d'environ 35% maintenant. Et bien sûr l'Ukraine va se tourner vers l'Europe pour recevoir de l'aide.

UN GRAND MERCI

J'étais en panne de jeux de mots sur la sortie de Lepaon hier et j'ai reçu des dizaines de propositions comme Lepaon en roue libre , panpan cucul, c'est une lepaon talonnade, le chant du cygne,Lepaon dans le bec, Lepaon au nez. J'en passe et des bien pires. Rassurant de vous savoir solidaires et de savoir que l'on est tous aussi lourds. Merci !

IL PARAIT QUE JE FAIS

du Hollande bashing primaire. J'ai reçu beaucoup de tweets (@fiorentino) et de mails rageurs. J'ai donc décidé de tenter de ne plus dire du mal de notre président (j'allais dire "président fainéant" oops!). Je vais essayer mais je ne vous promets rien.

C'EST LES SOLDES

Il faut absolument que je trouve un truc à acheter.

PASSIONNANT

Le dossier spécial sur la dette dans le monde dans le FT. Le Japon avec ses 245% du PIB, la Grèce 175%, l'Italie 137%, le Portugal 131%, les États Unis 106%. Le poids de la dette explique, en partie, la déflation.