Le groupe de services aux collectivités GDF Suez (GSZ.FR), qui a adopté le nom d'Engie la semaine dernière, a publié un excédent brut d'exploitation (Ebitda) inférieur aux attentes au titre du premier trimestre, pénalisés notamment par "l'impact de la baisse des prix du pétrole et du gaz sur les activités d'exploration-production et sur les ventes de GNL (gaz naturel liquéfié)" .
L’Ebitda a en effet chuté de 10% au premier trimestre, et s’inscrit à 3,6 milliards d'euros, contre 4 milliards d'euros l’année dernière à la même période. Une déception pour les analystes qui tablaient en moyenne sur un Ebitda de 3,7 milliards d'euros.
De fait les comptes du premier trimestre ont été pénalisés par "l'impact de la baisse des prix du pétrole et du gaz sur les activités d'exploration-production et sur les ventes de GNL (gaz naturel liquéfié) et par l'indisponibilité des centrales nucléaires de Doel 3 et Tihange 2", a indiqué GDF Suez dans un communiqué.
Ces éléments ont été en partie compensés par un "effet change favorable, l'impact positif du climat, les mises en service des nouveaux actifs et la performance sur les coûts", a ajouté le groupe.
Dans le même temps, le chiffre d'affaires est ressorti à 22,1 milliards d'euros (contre 21,85 attendu) , en repli de 3% en variation brute et de 6% en variation organique.
Quant aux perspectives, le groupe avait déjà prévenu en février qu'il tablait sur une stabilité de ses résultats cette année, après avoir été pénalisé en 2014 par la douceur du climat en France, par la baisse des prix de l'énergie sur les marchés européens et par l'arrêt de deux de ses centrales nucléaires.
Pour faire face à la forte baisse des prix du pétrole et du gaz intervenue ces derniers mois, le groupe a alors annoncé une réduction de ses dépenses opérationnelles qui aura un impact positif de 250 millions d'euros sur son excédent brut d'exploitation cette année.
Après avoir dégagé un le résultat net de 2,4 milliards d'euros en 2014, pénalisé notamment par des charges de dépréciation, GDF Suez table sur un net rebond de résultat net récurrent part du groupe qui devrait être compris entre 3 et 3,3 milliards d'euros en 2015, "à climat moyen et régulation stable". Le groupe a par ailleurs précisé qu'il anticipait une "meilleure performance" au deuxième semestre.
Pour Exane BNP Paribas, la publication est une déception. "Le consensus a probablement sous-estimé les pressions exercées par la baisse des prix des matières premières, en particulier par rapport au premier trimestre de 2014", note le courtier. Exane prévoit un impact négatif de 100 millions d'euros lié à l'état de force majeure déclaré par Yemen LNG et pense que trois mois de plus vont s'écouler avant que le régulateur belge autorise la réouverture des réacteurs nucléaires actuellement fermés.
Malgré ces problèmes, Exane maintient ses perspectives pour l'ensemble de l'exercice. Le courtier conserve sa recommandation "surperformance" pour le titre, assortie d'un objectif de cours de 23 euros. L'action perd 0,92% à 19,33 euros mais surperforme largement le marché parisien qui s’inscrit en forte baisse de 1,7%, à 5180 points.
Pas encore abonné? Testez-nous gratuitement pendant un mois en cliquant ici !