Essilor International serait-il en quête d’une nouvelle proie ? Oui, selon Bloomberg qui croit savoir que le Français serait intéressé par l'Allemand Rodenstock, numéro trois européen des lentilles de contact.
Un œil sur Rodenstock ?
Des rumeurs de presse laisseraient entendre que la société de private equity Bridgepoint, qui a racheté Rodenstock à Permira en 2006, aurait mandaté Goldman Sachs en début d'année pour évaluer les options stratégiques concernant ce numéro trois européen des lentilles de contact. Selon ces mêmes sources, Rodenstock pourrait être cédé aux alentours de 500 millions d'euros. Essilor International cherche à se renforcer progressivement à l'international en réalisant des acquisitions.
L’an dernier, Essilor International a cassé sa tirelire et dépensé plus de 1,8 milliard d'euros pour étendre son influence à l’étranger. En avril, le groupe a finalisé la reprise à 100% du spécialiste des verres photochromiques Transitions Optical, dont il ne détenait jusque-là que 49%. Essilor a également racheté 100% du capital du fabricant de verres solaires Intercast auprès du chimiste américain PPG Industries (PPG). Le groupe a également fait l’acquisition de la société canadienne Coastal.com pour plus de 280 millions d'euros et a finalisé le rachat du fabricant américain de lunettes de soleil Costa.
Des emplettes qui ont fortement contribué à une nette progression des facturations du groupe sur les trois premiers mois de l’année. Le groupe d’Hubert Sagnières affiche en effet un chiffre d'affaires en hausse de 25,4% sur la période. En croissance purement organique, la hausse ne ressort qu’à 4%.
Forte visibilité
Le groupe confirme ses objectifs annuels, soit une croissance du chiffre d'affaires hors change et hors nouvelles acquisitions stratégiques comprise entre 8 % et 11 %, dont une croissance en base homogène supérieure à 4,5 %, ainsi qu'une contribution de l'activité hors nouvelles acquisitions stratégiques d'au moins 18,8 % du chiffre d'affaires. A horizon 2018, Essilor a jusqu'à présent indiqué qu'il souhaitait atteindre un chiffre d'affaires de l'ordre de 8,2 milliards d'euros et un excédent brut d'exploitation (Ebitda) proche de 2 milliards d'euros.
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