La séance était placée sous le signe de l’euphorie. Paris bondit de 3,81% pour clôturer à 4998 points, galvanisée par l'espoir d'un accord entre la Grèce et ses créanciers.
L'indice CAC 40 a ainsi repris 183,24 points, qui lui ont permis de frôler tout près des 5.000 points dans un volume d'échanges très étoffé de 6,1 milliards d'euros.
La raison de cette envolée est liée à la perspective d’un accord entre la Grèce et ses créanciers. L’Eurogroupe a en effet fait savoir que les nouvelles propositions grecques allaient dans le sens des exigences des créanciers puisqu'Athènes propose de porter progressivement l'âge de la retraite à 67 ans et de limiter les opportunités de départ anticipé. Le gouvernement grec accepte aussi un taux normal de TVA de 23% et de limiter la portée des taux réduits, ce qu’il refusait jusqu’à présent.
Ce dernier a en effet vu dans les nouvelles propositions faites par Athènes, pour éviter un défaut de paiement qui se rapproche inexorablement, "une chance en vue d'un accord cette semaine".
"Il y a eu beaucoup d'éléments positifs depuis ce matin et le marché pense qu'un accord sera trouvé", a résumé Alexandre Baradez, un analyste de IG France.
Sur le terrain des valeurs, en revanche, le secteur des télécoms était en effervescence après l'offre de Numericable-SFR pour le rachat de Bouygues Telecom.
Numericable-SFR a pris 14,15% à 54,79 euros et Bouygues, maison mère de Bouygues Telecom, 13,24% à 38,07 euros, tandis qu'Iliad, maison mère de Free, qui pourrait bénéficier de l'opération, a gagné 10,39% à 226,30 euros. Orange est monté pour sa part de 7,49% à 14,85 euros.
Vivendi s'est adjugé 3,56% à 24,13 euros. Le groupe, qui doit faire son entrée dans les prochains jours au capital de Telecom Italia, devrait porter sa participation dans l'opérateur italien à 14,9%, au lieu des 8,3% jusque-là évoqués, selon Les Echos.
Le secteur bancaire reprenait de la hauteur grâce aux espoirs d’accord sur le front de la dette grecque. Crédit Agricole s’adjuge 5,16%, à 13,85 euros, suivi de BNP qui grimpe de 5,06%, à 56,32 euros.
Sur le marché des changes, l’euro grimpait de 0,52% face au yen, pour s’échanger au dessus des 140 yens mais restait stable face au dollar à ,1354$. Le billet vert se renforçait également face à la devise japonaise pour s’échanger, ç 123,37 yens. La baisse du yen, valeur refuge par excellence, en témoigne ainsi du regain d’appétit pour le risque des investisseurs.
