Lundi 29 juin

Les marchés obligataires sont soumis à de fortes turbulences alors que les négociations entre la Grèce et ses créanciers sont officiellement rompues. Or, l’échec des négociations avec les " créanciers" (Commission européenne, BCE et Fonds monétaire international) rend pratiquement inéluctable un défaut de paiement de la Grèce dès mardi 30 juin, date à laquelle la Grèce doit rembourser 1,6 milliard d'euros au FMI. Or, la Grèce ne pourra pas rembourser le FMI car les caisses sont vides faute du déblocage de la tranche d’aide.

Par ailleurs, la Banque centrale européenne (BCE) a complètement abandonné la Grèce et son système bancaire en ne relevant pas le plafond de ses liquidités d'urgence (ELA), qui sont absolument vitales au fonctionnement des banques grecques dans le sens où les banques grecques vont puiser les liquidités dont elles ont besoin au guichet de la BCE.

Dans ce contexte et afin d’éviter un « bank run », le gouvernement grec n’a d’autres choix que d’instaurer un contrôle des capitaux. Les banques grecques resteront fermées pour une semaine à compter de ce lundi. Les retraits aux distributeurs automatiques sont plafonnés à 60 euros par jour dans le cadre des mesures de contrôle des capitaux qu'Alexis Tsipras a ordonnées pour protéger le système bancaire grec d'une vague de retraits massifs susceptibles d'entraîner la faillite des établissements bancaires.La zone euro se retrouve ainsi confronté à un risque absolument inédit, celui de voir l’ un de ses membres sortir de l’union monétaire.

La perspective d’un défaut de paiement qui risque de conduire la Grèce hors de la zone euro, fait plonger les bourses européennes. La Bourse d'Athènes est fermée sur décision du gouvernement d'Alexis Tsipras. À Paris, le CAC ouvre sur un gap de 200 points, en forte baisse de 3,65%, à 4874 points. A Francfort, le Dax cède 3,7% et à Londres, le FTSE perd 2,07%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro est lui aussi en forte baisse de 4,06% et le FTSEurofirst 300 de 2,71%.

Même turbulence du côté des obligations souveraines de la zone euro. Le 10 ans grec s’envole de 350 points de base pour revenir au contact des 13,50%, signe que la probabilité d’un défaut a gagné en crédibilité. Les taux sur l’Italie et l’Espagne sont également sous pression dont les rendements grimpent de 23 et 21 points à respectivement 2,37% et 2,32%.

A l’inverse, les obligations considérées comme refuge sont recherchées. C’est le cas des obligations allemandes et françaises. Le bund allemand à 10 ans voit son rendement reculer de 18 points pour revenir à seulement 0,74% tandis que l’OAT française cède 10 points de base à 1,2%.

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