Après un week-end marathon de négociations, un consensus a enfin été trouvé pour sauver la Grèce de la faillite. Une nouvelle saluée par les marchés qui grimpent à l’unisson. Le CAC clôture en forte hausse de 1,94% avec 4,5 milliards échangés et échappe d’un cheveu à rallier le seuil des 5000 points (4998.10 pts), niveau qui n’avait pas été vu depuis le 23 juin.
L’heure est donc à l’apaisement que ce soit sur le marché des changes ou sur les marchés actions européens, manifestement soulagés de voir l’Europe désamorcer à temps la bombe d’un grexit.Ce week end, après d’âpres discussions, les bases d’un accord ont enfin été jetées.
L'Eurogroupe a exhorté Athènes de réformer son système de retraites et sa fiscalité. Deux réformes qui doivent être adoptées en urgence avant le 15 juillet par le Parlement grec. Le temps presse car d'ici le 22 juillet, Athènes s'est également engagée à refondre son système judiciaire civil et à mettre en œuvre les règles de l'Union monétaire sur le renflouement des banques.
En échange de l’application de ce programme d’austérité, Athènes va pouvoir bénéficier d'un troisième plan d'aide dont le montant est évalué entre 82 et 86 milliards d'euros. Mais même un fois ratifié par son parlement, la Grèce ne sera pas sortie d’affaire pour autant. Il reste une inconnue majeure. Les Parlements nationaux de la zone euro qui vont devoir accepter de débloquer ce nouveau programme pour Athènes. Ce n’est pas gagné, La Finlande et la Slovaquie s’y opposant farouchement.
Du coté des valeurs, Adocia termine en tête du SBF 120 avec un gain de 7,44% à 78,75 euros.
Le secteur des biotechs a profité de rachat à bon compte. Innate pharma s’adjuge 3,43% à 14,48 euros et Genfit 3,3%, à 37,91 euros.
Lanterne rouge, Holcim qui vient de se marier avec Lafarge redonne 2,91%, à 70,68 euros.
Le secteur des matières premières en revanche redonne du terrain. Eramet perd 2,22%, à 64 euros suivi de GTT perd 1,57%, à 56,29 euros.
Sur le marché des changes, l’euro n’a même pas sourcillé. Comme s’il avait déjà anticipé une happy end, ou que la perspective d’un Grexit ne remettait pas en cause son existence, la monnaie unique maintient largement au-dessus du seuil des 1,10$ même s’il redonne actuellement 1,03%, pour s’échanger autour des 1,1048$. La devise européenne limite par ailleurs son repli à 0,33%, à 136,41 yens. Le dollar de son coté s’adjuge 0,54% face au yen, pour se négocier à 123,41 yens.