Et s’il n’y avait pas d’accord sur les retraites complémentaires ? Le scénario devient de plus en plus crédible à quelques jours d’une ultime rencontre entre les partenaires sociaux. Le patronat et les syndicats restent campés sur leurs positions : les premiers refusent une hausse des cotisations sociales tandis que les seconds s’opposent à une décote dégressive pour tout départ à la retraite avant 64 ans. Les sombres nuages s’amoncellent un peu plus sur l’avenir des futurs pensionnés…
Une équation à beaucoup d’inconnues
Moins d’actifs pour cotiser et plus de pensions à payer avec le « papy-boom » et l’allongement de l’espérance de vie. C’est sur cette équation quasi-insoluble que les partenaires sociaux iront plancher le 16 octobre. Surtout que le régime des retraites complémentaires est au bord de la faillite. L'Agirc pour les cadres et l'Arrco pour les salariés non-cadres, à eux deux, ils cumulent 3,1 milliards d'euros de déficit. Si aucune mesure n’est prise rapidement, les réserves du régime de retraite des cadres seraient à sec dès 2018, et même fusionnées avec celles de l'Arrco, elles disparaîtraient dès 2023, deux ans plus tôt que les prévisions les plus pessimistes. Alors, le montant des pensions Agirc pourrait baisser de 10% à 11% en 2018. Pour les non-cadres, ils seront également soumis à ce même régime sec à partir de 2027. La situation est d’autant plus alarmante que ces retraites complémentaires peuvent représenter entre 30 et 60% du montant global des pensions versées.
Un taux plein à 64 ans ?
Alors pour colmater cette brèche des plus béantes, le Medef entend minorer les pensions complémentaires pour inciter les salariés à partir à la retraite le plus tard possible… Le patronat préconise un report de l'âge de la pension complète de 62 à 64 ans. Ainsi, il propose mettre en place un mécanisme de malus sur les retraites complémentaires pour les assurés souhaitant ne plus travailler avant 64 ans. Concrètement, les salariés qui partiraient à 62 ans verraient leur pension complémentaire être amputée de 25 % et 15 % en cas de départ à 63 ans. Et ceux qui partiraient plus tard seraient récompensés sous forme de bonus.
Les syndicats s’opposent de leur côté aux propositions du patronat. De l’aveu de Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT un «un compromis» sera «difficile» à trouver pour sortir les régimes Agirc (cadres) et Arrco (salariés) de leurs difficultés financières.
Alors, pour éviter que le torchon ne brûle un peu plus, les partenaires sociaux pourraient se mettre d’accord sur des mesures a minima : à savoir une sous-indexation des pensions par rapport à l'inflation comme cela a déjà été fait entre 2013 et 2015 avec l’espoir que l’inflation soit au rendez-vous et permettra de réaliser des économies. Ou l’autre piste évoquée et utilisée par le passé : jouer sur une baisse du taux de rendement du point.
Retraités attention danger !
Pour éviter de subir une perte brutale de revenus au moment de la retraite, des solutions existent. Surtout que les mesures tendent à repousser un peu plus l’âge de la retraite et à baisser le montant des pensions. Plus tôt vous commencerez à épargner, mieux votre retraite sera préparée.
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