A l’image des places européennes, l’aversion au risque domine les échanges à l’ouverture de la Bourse de New York. Les investisseurs sont pris d'une bouffée d'angoisse face à la rechute des prix du pétrole qui viennent d’enfoncer le plancher des 30$ au plus bas depuis 12 ans. Pour enfoncer le clou, les indicateurs économiques alarmants et les résultats d'entreprise mitigés aux Etats-Unis relancent les craintes sur la santé économique des USA.
La fébrilité est de mise sur l’ensemble des places financières alors que les prix du baril rechutent violemment, le Brent et le WTI repassant sous les 30 dollars en perdant 3 à 4% de leur valeur.
Face à cette rechute, les indices creusent leurs pertes. Le Dow Jones perd 2,43% dans les premiers échanges et revient sous le seuil des 16 000. Le Nasdaq quant à lui chute 2,75% tandis que le S&P 500 lâchait 2,47%, à 1.874,31 points.
A Paris, le seuil des 4200 points est en danger, le CAC abandonnant 2,37%, à 4210 points.
Sur le front économique, aux USA, les indicateurs relancent l’inquiétude. Les ventes de détail en 2015 ont connu leur plus faible croissance depuis 2009", et "six catégories (de produits) sur 13 ont vu leurs ventes reculer en décembre", aux Etats-Unis.
Par ailleurs l'activité manufacturière de la région de New York s'affiche en chute libre, avec une sixième contraction mensuelle de suite pour tomber à son plus bas niveau depuis la récession de 2009, selon l'indice Empire State.
Le marché obligataire était en forte hausse. Le rendement des bons du Trésor à dix ans s'affichait à 2,025% contre 2,094% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,823% contre 2,890% la veille.
Autre signe l’aversion au risque, le dollar grimpe en flèche face aux autres devises. Pas étonnant que le Vix, le baromètre de la peur pour les investisseurs bondit de 20%.