Les taux d’intérêt continuent à se tendre. Et c’est vraiment l’évènement sur les marchés pour le début de ce deuxième semestre. On a passé une bonne partie du premier semestre à se demander pourquoi les taux d’intérêt à long terme ne remontaient pas en Europe et aux États-Unis alors que les perspectives économiques avaient radicalement changé et étaient positives.
La réponse était toujours la même : il n'y a pas d'inflation et les banques centrales, surtout la Banque centrale européenne, vont continuer à mener une politique ultra-laxiste. Mais en quelques jours tout a basculé. Toujours pas de signe d'inflation mais un vrai changement de ton dans les banques centrales des principaux pays développés.
Cette hausse des taux est même assez spectaculaire même si les niveaux absolus restent historiquement très bas. En Allemagne par exemple, le taux de référence, le taux d'emprunt d'état à 10 ans a doublé en quelques jours et on se retrouve à nouveau au niveau de Janvier 2016. En France, le taux à 10 ans se rapproche des 1% balayant l'effet Macron post-élections. Aux États-Unis, alors qu'on se traînait tout juste au-dessus des 2%, on se rapproche des 2.5%. Pas de panique pour l'instant, on ne peut pas parler de krach obligataire mais c'est un véritable réajustement, un retour à la normale après des années de taux nuls ou presque. Bien évidemment, il suffirait de quelques chiffres économiques décevants pour que cette hausse des taux s'évapore à nouveau mais on sent tout de même que les investisseurs anticipent un environnement de taux plus élevés.
Cette hausse des taux peut avoir des conséquences importantes. À tous les niveaux. Elle tombe mal, par exemple, pour le gouvernement français à la recherche d'économies budgétaires car le service de notre dette abyssale va être plus lourd. Pour les marchés d'actions c'est un facteur d'inquiétude, on l'a vu avec la petite glissade de ces derniers jours. Pour le marché des changes aussi, c'est un facteur important, on l'a vu avec la hausse de l'euro tiré par la hausse des taux européens. La suite des évènements va dépendre maintenant uniquement de l'évolution de l'économie américaine surtout, mais aussi européenne dans les semaines qui viennent. Il faudra une série de très bonnes nouvelles économiques pour continuer à alimenter ce retournement des taux d'intérêt.
Merkel va avoir du boulot. C'est elle qui reçoit à Hambourg à partir d'aujourd'hui les leaders du G20. Si l'Europe apparaît, pour une fois, assez unie, les tensions avec Trump et Poutine, et même entre Trump et Poutine, sont exacerbées. Sur tous les sujets, du libre-échange à l'environnement. On va encore avoir droit à des analyses éclairées sur la puissance des poignées de main.
Elle vient de l'APEC, l'Association pour l'Emploi des Cadres. Un record d'embauches cette année. 215 000 personnes. Et ça va continuer. Jusqu'à 237 000 embauches en 2019. Grâce à l'industrie et au bâtiment, mais surtout grâce à l'informatique qui représente 1 offre d'emploi sur 4.
Le gouvernement va rétablir le jour de carence des fonctionnaires. En 2018.
Le Ministre de la Transition Écologique, ce cher Nicolas Hulot, a provoqué un véritable choc en annonçant la fin des voitures essence et diesel d'ici à 2040. Et la fin de la production des énergies fossiles. Il va vite falloir se mettre au vélo si on ne veut pas être pris de court.
Sur BFM Business à 19h puisque ce sera le dernier de la saison. On va rejouer l'année et les évènements les plus importants. Avec nos Jedis de l'économie et de la finance. Emmanuel Lechypre, Benaouda Abdeddaim, Alain Pitous de Talence Gestion, Christopher Dembik de Saxo Banque, Sébastien Faijean d'ID Midcaps et Pauline Tattevin. On fera le bilan des recommandations des gérants depuis le début d'année. À ne pas manquer.
Dernier avertissement : Il ne reste plus que quelques heures pour profiter de notre offre de solde d'été sur votre abonnement MF privé. Conseil boursier, conseil en allocation d'actif et réponses aux questions : votre conseiller privé à 129 euros pour un an (au lieu de 159 euros). Et jusqu'à 30% de réduction si vous vous abonnez ou réabonnez pour 2 ans. Faites le maintenant car demain, il sera trop tard et vous n'aurez plus que vous yeux pour pleurer... Découvrez les services de l'abonnement et bénéficiez de notre offre promotionnelle.
A noter l'envolée du Bund allemand à 10 ans à un plus haut de 18 mois, les investisseurs anticipent un ton moins accommodant venant de la Banque centrale européenne. Ainsi, les valeurs sensibles aux taux ont perdu du terrain d'où la séance difficile pour le Nasdaq qui baisse de 1% en clôture. L'euro revient sur les 1,14 dollar à 1,1421 dollar, en raison d'un dollar plombé par une statistique décevante sur l'emploi aux États-Unis. La monnaie unique profite également du compte-rendu de la dernière réunion monétaire de la Banque centrale européenne. Le pétrole lui fait les montagnes russes : en hausse de plus de 1% en fin d'après-midi à la faveur d'une statistique pétrolière aux États-Unis, celui-ci s'est retourné à la baisse de 1% aussi en raison d'une flambée de la production américaine à 9,34 millions la semaine dernière, soit la plus importante depuis le début de l'année.
Demain c'est la "convention" de la République En Marche; Dormez avant de prendre la route car le manque de sommeil multiplie par 3 le risque d'accident; Trump a été accueilli en héros en Pologne; Une centaine de fichiers S ont un port d'armes selon le Figaro; Murielle Bolle fait la grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention; Les producteurs de pétrole américains ont trouvé un nouveau débouché étonnant pour leurs exportations : la Chine !; Ruquier cherche un ou une remplaçante pour le poste de Vanessa Burggraf, envoyez vos candidatures.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU