Rebond d’Altice après la dégringolade des derniers jours. Une hausse de 8% après près de 45% de baisse depuis la publication de résultats de SFR. Et peut-être l’occasion de prendre un peu de recul pour tenter de comprendre ce qui se passe sur la valeur. On est ici dans un cas d’école.
Un cas d'école d'attaque en règle d'un groupe par des hedge funds, des fonds spéculatifs. Une attaque sur deux fronts, le front de l'action et le front de la dette. L'idée est simple : on vend à découvert l'action et on vend à découvert la dette, et donc on spécule sur la hausse des taux d'intérêt de la dette du groupe, on joue également sur les CDS, c'est-à-dire les contrats d'assurance contre un risque de défaut.
Pourquoi Altice devient une cible ? Toutes les conditions sont réunies :
Un flottant, la part du capital qui est coté dans le public, relativement faible et donc la possibilité de peser sur le cours assez facilement avec des montants qui ne sont pas colossaux.
L'importance de la dette. On parle de plus de 50 milliards d'euros par rapport à une capitalisation de 13 milliards d'euros. Et si une partie de cette dette est bancaire, une partie est aussi cotée.
Donc un levier de spéculation important. Et la possibilité de déclencher le cercle vicieux qu'on vient d'avoir, c'est-à-dire, je fais baisser le cours de l'action, ce qui provoque une extrême nervosité sur la dette et sur les contrats d'assurance, ce qui à nouveau pèse sur le cours de l'action. Un cercle vertueux pour les hedge funds, vicieux pour l'entreprise.
Comment ce type d'attaques se termine ?
Soit on a assisté à une offensive spéculative ponctuelle et les fonds ont déjà largement gagné leur vie car le cours a baissé, le coût de la dette a augmenté et le CDS a monté, ils prennent leurs plus-values et c'est terminé jusqu'à la prochaine. Surtout si la société annonce, comme elle vient de le faire, qu'elle va réduire sa dette.
Soit les fonds veulent vraiment pousser la société à prouver qu'elle est capable de supporter sa dette, même sous une pression forte des marchés, et, après une pause, les attaques reprennent de plus belle jusqu'au moment où le management montre qu'il maîtrise totalement la situation et là les fonds prennent leurs profits… On est dans un schéma d'attaque spéculative bien connu. Impressionnant par son ampleur, mais finalement assez classique.
mais les syndicats et le parti de Mélenchon ont appelé aujourd'hui à une journée de mobilisation contre la réforme du droit du travail. Une mobilisation dont on sait déjà qu'elle ne mobilisera personne tant toute forme d'opposition à Macron est encore totalement inaudible. Peut-être aussi que les Français souhaitent quand même que la France se réforme.
Une commande de 49.5 milliards de dollars. La plus grosse commande de son histoire pour Airbus. 430 avions A320. L'acheteur ? Indigo Partners, le fonds qui possède quatre compagnies low cost, américaine, chilienne, mexicaine et hongroise. Un fantastique jackpot pour Airbus et la preuve que quand l'Europe s'unit industriellement elle peut gagner. Il faudrait un champion vraiment européen comme Airbus dans chaque secteur, à commencer par la tech...
si on ne parlait pas de milliards et si on ne parlait pas d'argent public, de notre argent. Le Conseil Constitutionnel va être saisi au sujet de la surtaxe d'impôt sur les grandes sociétés. Une surtaxe qui vise à financer partiellement le remboursement de la taxe sur les dividendes de 10 milliards d'euros qui avait déjà été invalidée. Si cette nouvelle taxe, instaurée dans la précipitation, est à nouveau invalidée, on aura définitivement basculé dans le ridicule.
"Vous avez aimé les subprimes (acte 1) ?". Vous allez (peut-être) adorer l'acte 2. Cette fois il ne s'agira plus de dettes immobilières non remboursées par des ménages US insolvables (comme en 2007) mais de crédits auto, également non remboursés par les mêmes ménages. C'est sur quoi alerte l'étude trimestrielle de la banque fédérale de NY parue hier en relevant qu'un quart des crédits auto US sont des subprimes et connaissent actuellement un taux de défaut en "forte accélération". Sounds familiar ?
Autre élément de similarité, la dette totale des ménages US dépasse à présent son pic pré-subprime de 2008 (13 000 Mds$).
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On a eu hier la huitième séance consécutive de baisse sur le CAC 40, avec pour une fois, une baisse plus importante sur les indices américains. Les investisseurs ont redécouvert qu'un marché pouvait monter, monter, monter mais aussi, de temps en temps, baisser un peu.
Les indices ont connu hier une nouvelle séance de baisse. Toujours pénalisé par les interrogations sur la réforme fiscale, le Dow Jones a fini en baisse de 0.59% (malgré le rebond de 2% de General Electric) et le Nasdaq a perdu 0.47%. Mais ce matin la Bourse de Tokyo a fini en nette hausse. L'indice Nikkei a gagné 322,80 points (+1,47%) à 22.351,12 points, les investisseurs ayant opté pour des achats à bon compte après six journées consécutives de perte sur le marché. Le CAC 40 rebondit également ce matin, de 0.64%, alors que l'euro baisse un peu face au dollar à 1.178 usd.
Le taux de chômage a augmenté de 0,2 point au 3e trimestre, à 9,4% en métropole (INSEE). Sur un an le taux est tout de même en recul de 0.3%. C'est peu.
Les militaires ont pris le pouvoir au Zimbabwe en expliquant que ce n'était quand même pas un coup d'État, ils mettent fin au règne de Mugabe, 93 ans; La Russie est venue au secours du Venezuela pour l'aider à faire face à ses remboursements de dettes; Airbnb va transmettre ses fichiers au fisc français, aïe; Depuis 1775, les États-Unis ont perdu 1.2 million de soldats au combat, depuis 1968 les armes à feu ont fait 1.5 million de morts dans le pays(Challenges); L'organisation du Mondial de rugby en 2023 est attribuée à la France (Cocorico!); Hariri pourrait être "libéré" et arriver prochainement à Paris; Les audiences d'Europe 1 sont toujours au tapis malgré la modification de la grille.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU