Le gouvernement a décidé de s'attaquer à ce qu'on considérait comme inattaquable: la réforme de la SNCF. Cette réforme n'est peut être pas la mère de toutes les réformes mais c'est une réforme hautement symbolique. La réforme d'un système totalement absurde et désuet. L'occasion également de mesurer la capacité de ce gouvernement à faire plier les syndicats. Si le gouvernement y parvient, chapeau !
Non seulement le gouvernement veut s'attaquer au dossier de la SNCF. Mais il veut le faire maintenant. Et il veut le faire rapidement. C'est ce qu'a annoncé hier Édouard Philippe. La méthode ? Deux mois de concertation mais avec l'utilisation des ordonnances en cas de blocage pour que la réforme soit adoptée avant l'été.
fait partie de ces aberrations à la française qu'aucun gouvernement n'a osé ou n'est parvenu à attaquer. Édouard Philippe annonce la fin du statut des cheminots pour les nouvelles recrues. La "nouvelle" SNCF serait également transformée en société nationale à capitaux publics, "ce n'est pas une privatisation puisque l'Etat détiendra des titres incessibles" et elle s'ouvrirait également à la concurrence. Une vraie révolution, même si, pour l'instant, certaines propositions du rapport Spinetta comme la fermeture des petites lignes ne sont pas d'actualité.
Pour les syndicats, la "bataille du rail" est leur dernière chance de prouver qu'ils représentent encore une opposition au gouvernement. Ils ont tous protesté, à l'unisson, sur le fond et la forme de la réforme et prévoit d'ores et déjà une grève majeure. Préparez vous à des semaines de perturbation. Ce sera pénible mais il faut que le gouvernement tienne car ce combat va bien au delà de la SNCF.
Les délégués du parti d'Angela Merkel réunis en congrès ont approuvé l'accord de coalition avec le SPD. Pas de gaieté de coeur mais ils l'ont adopté tout de même. Mais on sent déjà que l'après Merkel est au centre des discussions. Elle a fait nommer un de ses lieutenants, Annegrer Kramp-Karrebauer, au secrétariat général du parti ce qui en fait son successeur naturel. Et on parie déjà sur le fait de savoir si Merkel finira son mandat.
On a trouvé une nouvelle explication à la chute des marchés du début février. Cette chute a traumatisé les investisseurs même si le rebond continue et a effacé quasiment toute la baisse. Et afin de déterminer si elle n'était qu'accidentelle ou si c'était le début d'une série de secousses à venir, tous les spécialistes tentent de déterminer les causes.
On connaît l'élément déclencheur certes, la hausse des salaires dans les chiffres de l'emploi, mais tout le monde s'accorde à dire que cela ne justifie pas une baisse de 10% des indices boursiers américains. On a donc déjà déterminé des causes. Pour commencer, l'impact gigantesque de la gestion indicielle et de la gestion automatisée qui amplifie largement les mouvements. Voilà déjà un responsable. On a aussi beaucoup parlé des stratégies à la baisse de la volatilité Des centaines de milliards de dollars de paris à la baisse de la volatilité, l'indice de peur des marchés.Voilà pour la deuxième explication.
Et on vient d'avoir la troisième raison : les achats d'actions à crédit. Pour jouer l'effet de levier à la hausse des actions, on emprunte de l'argent. Évidemment si ça monte, c'est le jackpot mais en cas de retournement, il faut répondre à des appels de marge, très rapidement, et ceux qui n'en ont pas les moyens doivent liquider leurs positions dans la panique. C'est ce qui s'est passé. Particuliers et institutionnels ont emprunté pour jouer les actions. Avec un record faramineux d'emprunt de 642 milliards de dollars selon les chiffres publiés cette semaine. Des chiffres qui n'ont cessé de progresser avec la hausse des marchés. Et qui continueront à progresser tant que l'environnement boursier reste positif. Et donc une vulnérabilité plus forte en cas de baisse.
Les marchés américains continuent sur leur belle lancée avec une clôture nettement dans le vert. Le Dow Jones termine en hausse de 1,58% à 25.709 points, le Nasdaq progresse de 1,15% à 7.421 points et le S&P500 s'adjuge 0,98% à 2.774 points sur fond d'apaisement sur les taux. Le 10 ans américain se détend aux alentours des 2,86% après avoir inscrit un pic de quatre ans à 2,95% la semaine passée. La journée sera évidemment marquée par la première audition de Jerome Powell devant le Congrès en tant que président de la Réserve fédérale. Tokyo gagne plus de 1% dans le sillage de la bonne tenue en clôture des marchés américains. Du côté des devises, l'euro/dollar est à 1,2341 dollar. Petite consolidation sur le pétrole, le Brent cède 0,2% à 67,39 dollars et le WTI se contracte de 0,40% à 63,73 dollars.
L'émission était exceptionnelle avec nos Jedi de l'économie et de la finance : Christian Bito, Président de CBT Gestion et professeur à l'Essec; William Higgons Président de la Sicav Indépendance et Expansion; Valérie Plagnol, Présidente du Cercle des épargnants; Christophe Barraud, Chef économiste chez Market Securities, Emmanuel Lechypre et Laure Closier. On a rejoué la semaine et on vous a donné quelques conseils. De l'éco, de la finance et du fun. Vous souhaitez voir le replay ? C'est ici .
MOSCOU PARIS
Les Russes auraient pu nous éviter ce cadeau et garder leur vent pour eux. Il caille. Journée la plus froide de l'année aujourd'hui.
Depuis que Xi envisage d'être président à vie, le terme "I disagree" (en Chinois bien sûr) est interdit d'utilisation sur les réseaux sociaux chinois et ce n'est pas une blague; On attend le premier discours du nouveau patron de la banque centrale américaine, Jay Powell, devant le Congrès; Les banques d'affaires Européennes recommencent à recruter pour la première fois depuis 2015; Juppé trouvent les propos de Laurent Wauquiez "d'une vulgarité extrême"; Le revenu moyen d'un agriculteur a chuté en 2016 de 19% à 1525 €, la moitié des exploitants gagnait moins de 1200€ par mois (Aujourd'hui); Une fintech rentable ! Revolut, qui permet de gérer un compte en plusieurs devises, a annoncé être rentable, beau succès.