Le rebond du dollar est probablement une des plus grandes surprises sur les marchés de ces derniers jours. On s'était habitués depuis maintenant près d'un an et demi à ce que le dollar baisse. De façon significative.
Avec une baisse de plus de 15% rien que sur l'année 2017. Et qui s'était accentuée depuis le début de l'année 2018. Une baisse qu'on n'a jamais vraiment réussi à expliquer mais qu'on avait fini par tenir pour acquise. D'ailleurs les principaux hedge funds, les fonds spéculatifs, maintenaient des positions vendeuses sur le dollar assez massives.
Pourquoi ce retournement de tendance ? Les raisons avancées sont la force de l'économie américaine avec notamment le chômage qui est passé en dessous de la barre des 4%, les perspectives de hausse de taux d'intérêt par la FED, les tensions géopolitiques et en particulier l'attente de la décision américaine sur l'accord nucléaire avec l'Iran. Mais on a en fait, soyons honnêtes, aussi peu d'explications valables à ce changement de sentiment sur le marché qu'on avait d'explications valables sur le mouvement de baisse du dollar. Les mystères des marchés... Et rien ne dit d'ailleurs que nous sommes face à un retournement de tendance ou simplement une correction momentanée à la hausse.
Cette hausse du dollar a déjà des conséquences. Des conséquences majeures dont nous serons amenés à parler souvent dans les semaines qui viennent. Des conséquences sur les marchés émergents qui sont entrés dans une phase de forte turbulence. La hausse du dollar a provoqué une chute des monnaies, des indices boursiers et des emprunts des pays émergents avec même des situations de panique comme en Argentine, et des pressions majeures comme en Turquie. Il va falloir suivre cela de très près car rappelons que les marchés émergents ont été un des investissements privilégiés des dernières années. Si la hausse du dollar s'installe durablement, elle obligera les prévisionnistes à revoir leur copie.
Les États-Unis vont décider avant le 12 mai d'une "sortie" de l'accord nucléaire avec l'Iran. Ce qui impliquerait la fin de la suspension des sanctions économiques, notamment, dans le domaine de l'énergie. Les Français, les Anglais, les Allemands, entre autres, essaient de convaincre Trump de ne pas sauter le pas mais la décision de Trump semble inéluctable. Hier le président iranien Rohani a menacé les États-Unis et prévenu qu'il avait un "plan" si les États-Unis se retiraient de l'accord.
Air France... Quel drame...quel gâchis... Avec le départ de son patron Jean-Marc Janaillac suite au rejet par referendum de son projet, Air France entre dans une nouvelle phase de turbulences (jeu de mots classique...) qui risque de durer et qui va lui coûter cher. Très cher. C'est vraiment décourageant.
Le conflit continue. Et c'est donc, conformément au souhait des syndicats, le Premier ministre Édouard Philippe qui monte en première ligne pour négocier. Bon courage.
Samedi.
42000 actionnaires. Omaha.
L'assemblée générale de Berkshire Hathaway.
Tous venus voir leur idole, l'oracle, Warren Buffett. 88 ans.
Il dispose à fin mars de plus de 108 milliards de dollars de liquidités. De quoi faire encore de belles acquisitions.
La France teste cette semaine une innovation majeure qui pourrait faire référence. La semaine des deux jours fériés. Je suis pour...
VOTRE ARGENT DU JOUR
Les Français sont bel et bien les champions de l'épargne. Selon une étude réalisée par ING, 140 milliards d'euros (!!!) ont été épargnés par les ménages français sur les 3 premiers trimestres de 2017. Et l'ensemble du patrimoine financier détenu par les Français s'élevait fin 2017 à plus de 5 000 milliards d'euros, soit 178200 € bruts par ménage, 124600 € nets. C'est 15% de plus que nos voisins allemands. À cela il faut en plus ajouter les 255 400 € de patrimoine immobilier.
Un grand bravo à vous donc, vous êtes des champions, même si tout n'est pas parfait : les inégalités patrimoniales sont encore plus fortes que les inégalités de revenus, les Français n'épargnent pas assez pour leur retraite, ils sont trop prudents sur leurs placements, et privilégient beaucoup de produits peu performants, comme les Livret A ou les produits maisons des banques gorgés de frais. Venez le 30 mai à notre agence de Paris (8ème) pour notre journée dédiée aux rendez-vous patrimoniaux, pour faire le point avec un conseiller sur vos placements. Je m'inscris à la journée rendez-vous patrimoniaux du 30 mai
Alors que la fin de semaine dernière avait été marquée par une belle hausse, notamment à Wall Street, suite au rapport sur l'emploi qui montrait un recul du chômage et une faible progression des salaires (tout ce que les marchés veulent), la semaine devrait démarrer calmement avec un CAC qui a ouvert en baisse de 0.20% après que le Nikkei ait clôturé ce matin en baisse de 0.03%. La baisse de l'euro devrait servir de catalyseur aux valeurs européennes mais l'inquiétude géopolitique reste de mise à quelques jours de la décision des États-Unis sur le nucléaire iranien, et à quelques semaines de celle sur les droits de douane.
Ferrari a déjà vendu toute sa production 2018 et une partie de celle de 2019 (Les Échos); Le prix des viennoiseries va augmenter du fait de la flambée du cours du beurre (faites des stocks); Il y aura trois saisons de plus de la série Peaky Blinders, good news; Trump veut que la Chine réduise son surplus commercial avec les États-Unis de 200 milliards de dollars (sur un total de 375 milliards de dollars); Un automobiliste belge a reçu un PV pour un flash à 696 km/h...; 50 crocodiles vivants ont été saisis à l'aéroport d'Heathrow; Le cours du pétrole est au plus haut depuis novembre 2014; Nouveau record de recettes au cinéma : 1 milliard de dollars en 11 jours pour The Avengers.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU