Vote aujourd’hui au Parlement espagnol sur la motion de censure. Et sauf surprise de dernière minute le gouvernement de Mariano Rajoy devrait tomber. Et le patron du Parti Socialiste, Pedro Sanchez devrait prendre la tête d’un nouveau gouvernement.
Mais la coalition qui le porterait au pouvoir est très hétéroclite. Peu de chance donc que ce nouveau gouvernement ait la capacité d'agir. Et de nombreux partis politiques appellent déjà à des élections anticipées. Après la crise italienne, nous voici face à une crise espagnole. L'Europe du Sud fait à nouveau parler d'elle mais pour le pire.
On sent moins de nervosité pour la situation espagnole que pour la situation italienne. Les taux espagnols ont réagi hier avec un écart avec les taux allemands à 10 ans au plus haut depuis un an. Mais pas d'envolée similaire à la flambée qu'on a connue cette semaine sur les taux italiens. La Bourse espagnole elle a perdu 5.3% en une semaine.
Mais il faut dire que la situation de l'Italie et celle de l'Espagne sont très différentes. La croissance tout d'abord est forte. Une des plus fortes d'Europe. 2.7% de prévision pour 2018. Le chômage baisse même s'il reste à un taux élevé. Et le budget a été voté la semaine dernière et devrait être respecté par les nouveaux gouvernements. Rappelons également que les principaux partis politiques espagnols sont pro-européens. Donc pas d'inquiétude réelle sur l'Espagne mais une inquiétude générale sur la zone euro avec deux membres en crise politique.
Tout cela arrive à un moment où la Banque centrale européenne devait réduire son programme d'injections de liquidités sur le marché. Et, hasard du calendrier, c'est aujourd'hui que le nouveau vice-président de la BCE, Luis de Guindos, ancien ministre des Finances espagnol entre en fonction.
La BCE est confrontée à un choix difficile. Elle est coincée entre les Allemands qui réclament une normalisation des taux d'intérêt à la hausse et la situation en Italie et maintenant en Espagne qui devrait l'obliger à maintenir sa politique accommodante. Rajoutez à cela une croissance économique qui marque des signes d'essoufflement et on peut donc s'attendre à ce que Draghi continue à injecter des liquidités. La zone euro est entrée dans une crise politique. Pour l'instant ce n'est pas encore une crise financière. Tant que la BCE amortit les chocs.
Fin de l'acte 1 de la crise italienne. Les partis populistes Mouvement 5 étoiles et la Ligue ont préféré éviter les élections anticipées et ont présenté un nouveau gouvernement qui a été accepté par le Président avec un ministre des Finances plus "eurocompatible". Une nouvelle expérience gouvernementale pour l'Italie et un risque majeur pour la cohésion de la zone euro.
Trump a surpris à nouveau. Il a considéré que les négociations avec l'Europe, le Mexique et le Canada ne progressaient pas assez rapidement et a décidé d'appliquer dès aujourd'hui des taxes de 10% et 25% sur les importations d'acier et d'aluminium en provenance de l'Europe, du Mexique et du Canada. Les pays qui ont accepté de réduire leurs exportations comme le Brésil ou l'Australie ont été exemptés. L'Europe doit réagir. Elle a malheureusement peu de munitions dans cette guerre.
Une bonne nouvelle pour l'épargne retraite? Avec la loi Pacte, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire voudrait entre autres unifier les différents produits d'épargne retraite (PERP, PERCO, Article 83, Madelin). Et, selon plusieurs sources, pour la sortie du plan, ce serait le dispositif du PERCO qui serait retenu, à savoir la possibilité de sortir, au choix, en capital (avec la possibilité de sortir 100%), ou en rente (avec des abattements allant entre 30 et 70%). Une sortie donc beaucoup plus flexible que pour le PERP ou le Madelin par exemple, mais qui eux offrent des avantages fiscaux intéressants à l'entrée (déductions des versements
Wall Street a suivi la tendance imprimée par les marchés européens jeudi, c'est-à-dire la baisse. Le retour des craintes d'une guerre commerciale entre les Etats-Unis et ses partenaires a eu son petit effet sur les indices américains. Le Dow Jones a perdu 1,02% à 24.415 points, le S&P 500 a rendu 0,69% à 2.705 points tandis que le Nasdaq s'est contacté de 0,27% 7.442 points. A Tokyo, le Nikkei a commencé le mois de juin sur une clôture en baisse de 0,14% 22.171,35 points. L'euro/dollar est stable à 1,1686 dollar après un nouvel accord pour un gouvernement de coalition en Italie. Une nouvelle qui est saluée par les investisseurs en Europe, le CAC 40 aborde cette première séance du mois de juin par un rebond de 0,9%.
LA SURPRISE DU JOUR
Zidane a quitté le Real. Macron pense que Zidane doit jouer un rôle pour la France: Premier ministre ou nouveau patron des Bleus?
On rejoue cette semaine agitée et on vous donne des conseils avec nos Jedi de l'économie et de la finance Michel Ruimy, Économiste et professeur à l'Escp-Europe; Éric Bleines, Directeur de Gestion Actions, Swiss Life Banque Privée; Béatrice Mathieu, économiste et rédactrice en chef adjointe à l'Express; Jean-Pierre Gaillard, président du conseil de surveillance d'Erasmus; Christopher Dembik, Responsable groupe de la recherche macroéconomique à Saxo Bank et Laure Closier. À ne pas manquer ! Ce soir 19h sur BFM Business. Rediffusion samedi à 7h et à 21h et dimanche à 12h
Une bonne nouvelle pour l'épargne retraite? Avec la loi Pacte, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire voudrait entre autres unifier les différents produits d'épargne retraite (PERP, PERCO, Article 83, Madelin). Et, selon plusieurs sources, pour la sortie du plan, ce serait le dispositif du PERCO qui serait retenu, à savoir la possibilité de sortir, au choix, en capital (avec la possibilité de sortir 100%), ou en rente (avec des abattements allant entre 30 et 70%). Une sortie donc beaucoup plus flexible que pour le PERP ou le Madelin par exemple, mais qui eux offrent des avantages fiscaux intéressants à l'entrée (déductions des versements jusqu'à une certaine limite).
En alliant les avantages à l'entrée du PERP et ceux du PERCO à la sortie, l'État créerait un produit d'épargne retraite qui serait en mesure de rivaliser avec l'assurance-vie et l'immobilier locatif, qui sont aujourd'hui les placements privilégiés par les Français pour préparer leur retraite
Le coût de la grève de la SNCF atteint maintenant les 400 millions d'euros.
9% seulement des Français éteignent leur portable en vacances : normal, les Français veulent continuer à recevoir notre newsletter; Bolloré refuse de compenser le déficit d'Autolib, environ 50 millions de pertes par an : pas toujours simple l'économie de partage; Europe 1 est sauvée ? Nikos Aliagas va animer la matinale à la rentrée; Mediapro qui a acheté les droits de la ligue 1 va diffuser directement ses matchs : préparez-vous donc à payer plus cher si vous êtes fan de foot; Nouveau retard pour l'EPR de Flamanville: l'EPR, une histoire sans fin.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU