Première banque américaine à présenter ses comptes du deuxième trimestre, Citigroup a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes.
Au bord du gouffre au moment de la crise de 2008, qu'elles ont provoquée, et sauvées uniquement par la Banque centrale américaine, les banques américaines affichent aujourd'hui une santé étincelante.
Il y a quelques jours, on vous parlait du fossé entre les banques américaines et les banques européennes, alors que Deutsche Bank ne s'en sort pas et lance une énième restructuration. Et hier Citigroup lançait le bal des trimestriels aux États-Unis avec une belle publication, marquée par une hausse de son chiffre d’affaires, et surtout un bénéfice en hausse de 6,9 % à 4,8 milliards de dollars.
Les recettes augmentent de 4,2 % en Asie et 3,3 % en Amérique Latine.
Elles augmentent de 1,4 % en Amérique du Nord grâce à la hausse de 5 % des dépôts des ménages et une progression de 3 % des crédits.
La hausse des bénéfices, Citigroup l'explique aussi par une baisse des dépenses opérationnelles et une baisse du taux d'imposition.
Globalement les banques américaines bénéficient d'un environnement très favorable. Pendant que les banques européennes plient sous le poids de la réglementation et des taux négatifs (Eurobund et OAT notamment) qui cassent les marges, les entreprises américaines profitent de la déréglementation de Trump, des baisses d'impôts, et aussi du contexte monétaire avec une Fed accommodante mais des taux qui sont loin d'être nuls : le 10 ans américain s'élève ainsi à 2.10%.
Un contexte qui fait rêver toutes les banques européennes...
La saison des résultats aux États-Unis débute donc par une bonne surprise. Et pas n'importe laquelle puisque c'est une banque. Or, les résultats des banques sont souvent révélateurs pour les autres résultats d’entreprises.
Les analystes s'attendent pourtant à une contraction moyenne de l'ordre de 3% des résultats trimestriels américains. Mais s'ils sont meilleurs qu'attendu, ce ne serait pas forcément une bonne nouvelle pour les investisseurs qui anticipent et espèrent une baisse des taux imminente de la Fed. Or, si les résultats des entreprises sont solides, la Fed pourrait décider de reporter son action.
Une autre bonne publication qui n'arrange pas les investisseurs : l'activité manufacturière dans la région de New York a rebondi plus fortement qu'attendu en juillet après son coup d'arrêt du mois précédent. L'indice "Empire State" est remonté à +4,3 contre -8,6 en juin, enregistrant sa plus forte hausse depuis juin 2017 et signalant à nouveau une expansion.
Les chiffres publiés hier matin ont montré que la croissance de l'économie chinoise ralentissait, à 6,2 % en rythme annualisé au deuxième trimestre, sa pire performance depuis au moins 1992, année de début de la prise de statistiques.
Un chiffre qui a de quoi inquiéter la deuxième puissance mondiale.
Mais ils ont été suivis par d'autres chiffres plutôt rassurants : la production industrielle a accéléré plus nettement que prévu à 6,3% et les ventes au détail ont enregistré une amélioration surprise de 9,8% sur un an en juin.
Et le Bureau national des statistiques a d’ailleurs indiqué que les effets des mesures engagées (baisse d’impôts, investissements dans les infrastructures et opérations monétaires ciblées) vont se renforcer au second semestre.
Selon un sondage de la chaîne NBC News, en collaboration avec le Wall Street Journal, si l’élection présidentielle américaine avait lieu dans les jours à venir, Donald Trump perdrait en cas de face-à-face contre quatre prétendants démocrates. Favori des sondages à la primaire démocrate, Joe Biden infligerait à Trump une défaite cuisante (51% contre 42%) tout comme Bernie Sanders (50% contre 43%) et Elizabeth Warren (48% contre 43%). Il perdrait même, de justesse, contre Kamala Harris (45% contre 44%).
On imagine cependant que Trump n'est pas affolé par ce sondage, lui qui avait déjà déjoué tous les pronostics lors de sa victoire contre Clinton en 2016.
Boris Johnson et Jeremy Hunt, derniers prétendants à la succession de Theresa May à la tête du Parti conservateur et du gouvernement britannique, commencent à fixer leurs exigences sur le Brexit.
Ils ont tous les deux dénoncé le filet de sécurité ("backstop") à la frontière irlandaise, négocié par Theresa May avec Bruxelles dans le cadre de l'accord de divorce.
Cette clause de sauvegarde a été instaurée pour éviter le retour d'une frontière physique entre la province britannique d'Irlande du Nord, et la République d'Irlande, afin de préserver les accords de paix de 1998 et l'intégrité du marché unique européen.
Un vrai casse-tête que Theresa May et l'Union Européenne semblaient avoir réglé, en alignant l'Irlande du Nord sur un certain nombre de règles du marché unique européen.
Il faudra donc vraisemblablement trouver une autre solution.
Le régulateur des télécoms, l'Arcep, a dévoilé un projet de cahier des charges pour attribuer les futures fréquences mobiles 5G aux opérateurs.
Au-delà d'un système classique d'enchères, le gendarme des télécoms prévoit aussi d'allouer une partie des fréquences en contrepartie d'engagements importants de la part des opérateurs télécoms.
L'objectif est d'améliorer la couverture des campagnes, de doper la compétitivité du pays dans des secteurs clefs comme les objets connectés, la santé ou le véhicule autonome, et de faire en sorte que tous les professionnels (indépendants, commerçants, professions libérales, etc...) aient un accès à une offre 5G.
Le CAC 40 a clôturé la journée d'hier en hausse de 0.10%, rassuré sur les chiffres de la croissance chinoise. Le secteur automobile était en vue avec la publication des ventes trimestrielles de Peugeot, bien accueillie.
Wall Street a également ouvert en hausse grâce à la bonne publication de Citigroup et de l'activité manufacturière dans la région de New York qui a rebondi plus fortement qu'attendu en juillet.
Malgré ces bons chiffres, les marchés peinaient à décoller, craignant sans doute que la Fed reporte la baisse des taux face à la bonne résistance de l'économie américaine. Le Dow Jones et le Nasdaq ont clôturé la journée en hausse de respectivement 0.10% et 0.17%.
Ce matin la Bourse de Tokyo a clôturé en baisse de 0.69%. Et le CAC 40 a ouvert en légère baisse.
L'Or monte légèrement à 1412.8 dollars l'once tandis que le Brent prend le chemin inverse à 66.5 dollars le baril. L'eurodollar repart également à la baisse à 1.1255.
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Les Démocrates ont dénoncé le caractère "raciste" et "xénophobe" des propos de Donald Trump qui a appelé certaines parlementaires démocrates à "retourner” d’où elles venaient, le Président leur a répondu et demande maintenant aux élues de "demander pardon pour les choses terribles qu’elles ont dites"; La Corse est en proie à de violents orages, la vidéo de la trombe marine près de Bastia est impressionnante; Une chercheuse franco-iranienne de l'Institut d'études politiques de Paris a été arrêtée en Iran il y a 3 semaines, sans que les autorités françaises ne soient informées des causes de cette arrestation;
Un événement Facebook propose d'envahir la zone 51 aux États-Unis pour libérer les aliens : près d'1 million de personnes se sont inscrites; Boris Johnson a déclaré qu'il ne soutiendrait pas une intervention militaire contre l'Iran si les États-Unis décidaient d'en conduire une; Des milliers de salariés d'Amazon ont organisé un mouvement de contestation coordonnée en Europe et aux États-Unis pour protester contre les promotions qui enrichissent le groupe "sur le dos des salariés"; Selon un rapport annuel publié par plusieurs agences de l’ONU 10,8 % de la population mondiale était sous-alimentée en 2018, un chiffre en hausse pour la troisième année consécutive (et on ne s'en fout pas du tout).
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