Face à la politique monétaire ultra accommodante de la BCE, les banques européennes révisent tour à tour leurs ambitions pour 2019.
Des banques également écrasées par la réglementation et la concurrence des banques américaines.
L'univers des taux bas instauré par les banques centrales n'est pas vraiment une bonne nouvelle pour les banques commerciales.
Certes, grâce à la BCE, les banques ont accès à des crédits à bas coût, mais elles ne savent pas quoi faire avec cet argent.
Elles peuvent le placer, mais à taux zéro ou même négatifs.
Elles peuvent prendre des risques, mais elles sont, et c'est normal, limitées par la réglementation.
Elles peuvent le prêter à des entreprises ou des particuliers, mais les taux sont tellement bas que les marges ne compensent plus les coûts de mise en place du crédit.
En fait, une baisse des taux pour une banque commerciale, c'est un peu comme une baisse des cours du pétrole pour Total ou des prix de l’électricité pour EDF.
Le bal des publications bancaires en Europe a ressemblé à une ronde de patients à l'hôpital en pleine épidémie de grippe.
Unicredit a réduit son objectif de revenus pour 2019.
Commerzbank a abandonné la plupart de ses objectifs financiers à 2020 et estime que faire croître son bénéfice en 2019 est devenu « très ambitieux »
Les françaises Société Générale et Crédit Agricole ont publié des résultats en baisse et accentuent leur plan de réduction de coûts (et donc des effectifs).
Sans oublier la Deutsche Bank au bord de la faillite après avoir encaissé sa pire perte trimestrielle depuis 2015.
Et pendant ce temps-là, les banques américaines, comme Citigroup, Bank of America ou Goldman Sachs, affichent une forme étincelante.
Quel paradoxe !
En 2008 ce sont les banques américaines qui ont entraîné le monde dans la tourmente. Elles étaient toutes, ou presque, au bord du précipice.
Dix ans après, les banques américaines dominent à nouveau la finance internationale.
Face aux 370 milliards de dollars de capitalisation de JP Morgan, nous n'avons à opposer que les 53 milliards € de la BNP, ou, pire, les 14 milliards € de Deutsche Bank.
Elles profitent de la déréglementation de Trump, des baisses d'impôts, et aussi du contexte monétaire avec une Fed accommodante mais des taux qui sont loin d'être nuls : Quand la France emprunte à -0,30 % sur 10 ans, le 10 ans américain s'élève lui à 1.70 %. Une différence de marge...
Le conflit qui s'envenime au Cachemire ne date pas d'hier.
Il remonte à la fin de l'Empire colonial britannique et l'indépendance en 1947 du Pakistan, à majorité musulmane, et de l'Inde, principalement hindoue.
Entre les deux, le Cachemire, avec à sa tête une dynastie hindoue mais une population majoritairement musulmane.
Un conflit éclate alors entre le Pakistan et l'Inde qui revendiquent la région.
Aujourd'hui, 1/4 du Cachemire est contrôlé par le Pakistan, et l'Inde contrôle la moitié de la région qui bénéficiait jusqu'ici d'un statut spécial (à l'image d'Hong Kong en Chine). La Chine justement qui contrôle le dernier quart.
Par ailleurs, dans la zone contrôlée par l'Inde, des mouvements séparatistes violents ont fait près de 70000 morts depuis les années 80.
Le gouvernement nationaliste hindou du Premier ministre Narendra Modi a pris la décision spectaculaire de révoquer l’autonomie constitutionnelle du Cachemire indien.
La région est désormais sous contrôle militaire.
New Delhi a justifié sa décision en invoquant «la préparation potentielle d’une attaque terroriste d’envergure par le Pakistan».
La suppression de l’autonomie va rendre possible l’installation de populations hindoues non originaires du Cachemire et permettre au gouvernement central d’asseoir un peu plus son contrôle sur le territoire.
Le Pakistan, qui revendique le territoire, a annoncé l'expulsion de l'ambassadeur indien et la suspension du commerce bilatéral.
C'est une crise géopolitique majeure.
Deux puissances qui ont l'arme nucléaire. Sans compter la Chine.
Glaçant.
On vous en a parlé hier.
L'Or réalise le comeback de l'année.
1200 dollars l'once il y a un an.
Et hier, il a dépassé les 1500 dollars pour la première fois depuis 2013.
Coincé entre sa volonté de faire plier la Chine et son souhait de ne pas faire plonger Wall Street, Trump n'a d'autre choix que de mettre la pression sur la Banque centrale américaine pour qu'elle baisse ses taux « plus vite et plus fort ».
Pour le président, la Fed doit réagir à la baisse de la monnaie chinoise.
Sauf qu'une baisse des taux de plus d'1/4 de point ne se justifie pas compte tenu de la faiblesse de l'inflation et de la résistance de l'économie américaine.
Mais qui croit encore que la Fed est indépendante ?
De la guerre commerciale est...le Trésor américain.
Selon le Wall Street Journal, l'administration a collecté 63 milliards de dollars de droits de douane sur les 12 derniers mois.
C'est vrai qu'on a tendance à oublier que les taxes sur les importations chinoises, c'est avant tout de l'argent en plus pour les États-Unis.
Le commerce extérieur français.
Le déficit commercial de biens a atteint 26,9 milliards d'euros sur les six premiers mois de 2019, soit 5,2 milliards de moins que sur la même période l'an passé.
On est toujours nuls mais on est un peu moins nuls.
Grâce à la pharmacie, le luxe et l'aéronautique, des secteurs moins cycliques que l'industrie lourde.
Du coup la France est moins impactée par la guerre commerciale et le ralentissement économique.
L'exception française...
Le fonds souverain norvégien avait annoncé en 2017 vouloir se désengager de tous ses actifs pétroliers, soit plus de 37 milliards de dollars.
Un geste fort, un choix de diversification, et un geste écologique.
Et finalement.... sous la pression des partis politiques et du lobby pétrolier, le montant désinvesti sera sans doute inférieur à 6 milliards de dollars.
Rétropédalage.
Il en faut pour oser s'attaquer à un géant comme Amazon.
FedEx n'a pas peur. L'entreprise de livraison a annoncé qu'elle mettait un terme à son contrat le liant au géant du e-commerce, concernant les livraisons terrestres aux États-Unis.
La société indique que cette décision s'inscrit dans sa stratégie visant à se développer dans le e-commerce.
Bonne chance.
Le CAC 40 a terminé la séance d’hier en hausse de 0.61 % à 5266 points malgré le repli des rendements obligataires illustrant les inquiétudes sur le commerce international et les perspectives de l'économie mondiale.
A Wall Street, le Dow Jones et le Nasdaq ont clôturé en ordre dispersé, le premier affichant une contraction de 0.09 % et l’indice des techs une hausse de 0.38 %.
Ce matin à Tokyo, le Nikkei a fini en hausse de 0.37 % après avoir enchaîné 4 séances de baisse et connu une contraction de presque 5 % sur 30 jours glissants.
Le CAC 40 devrait évoluer dans le vert cette matinée. Les investisseurs devraient être soulagés par la hausse surprise des exportations chinoises le mois dernier malgré l'escalade des tensions commerciales avec les États-Unis.
Le Brent perd encore 1.57 % à 57.80 $ le baril contre 58.69 $ hier à la même heure. L’Or continue sa progression avec une hausse de 2.37 % à 1507.30 $ l’once contre 1472.40 $ hier matin et l'eurodollar, quant à lui, se négocie presque comme la veille à 1.1208 (+0.08 %) contre 1.1199 précédemment.
Pour ceux qui ne l'ont pas remarqué, il y a un « ? » au titre de notre rubrique « On s'en fout ? », ce n'est pas une affirmation, et non, on ne s'en fout pas des décès, accidents et tentatives d'homicide, notamment sur des petits garçons (enfin voyons !) ; Les livreurs Deliveroo demandent aux consommateurs de boycotter la plate-forme ; Le titre du géant américain du dating Match Group flambe de plus de 20 % grâce au succès de Tinder ; Le Pentagone avertit d'une résurgence de Daesh en Syrie et en Iraq (rappelez-vous, le « ? »...) ; Les conseils du Figaro pour ne pas perdre son enfant sur la plage : prévention, repère, bracelet d'identification et... « adopter un cri aigu version berger de montagne » ; Des manifestants en colère ont accueilli Donald Trump lors de sa visite à Dayton et El Paso, où 31 personnes ont été tuées ce week-end ; Bernard Tapie va demander à chaque juridiction saisie d’une péripétie du dossier Adidas de saisir la Cour de justice de l’Union européenne ; L’équivalent de 400 baignoires de déchets ont été découverts lundi en forêt de Fontainebleau.
VOILÀ C'EST TOUT
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