Pendant l'été, nous vous proposons un retour sur les principaux événements politiques, économiques, boursiers et patrimoniaux qui ont marqué l'année 2019, à travers les commentaires de Marc Fiorentino dans son morning zapping. Aujourd'hui, retour sur l'année de Trump.
Trump s'est adressé aux Américains hier soir. Lors d'une allocution très solennelle en direct depuis le Bureau Ovale. "Quelle quantité de sang américain devra encore couler avant que le Congrès ne fasse son travail ?"... Il n'a pas proposé d'alternative. Il réclame ses 5.7 milliards $ pour construire The Wall avec le Mexique. Le shutdown va continuer. L'administration américaine fonctionne au ralenti depuis 18 jours.
Et les démocrates ne veulent pas céder à ce qu'ils considèrent comme un chantage de Trump.
Et Trump ne veut pas lâcher non plus.
800,000 fonctionnaires sont chez eux.
Le dernier record de shutdown, 21 jours, date de la présidence Clinton fin 95.
Prenez un peu de recul quelques minutes.
Et imaginez ce qu'il se passe.
Le Président des États-Unis (le Président des États-Unis...) déclare: "Je n'ai jamais travaillé pour la Russie"".
Trump a dû faire cette déclaration.
L'enquête du FBI se fait de plus en plus pressante.
Et les Démocrates veulent prouver aussi que la Russie est très largement intervenue dans la campagne électorale américaine...
Là encore, quel scénario incroyable.
Même Le Carré n'aurait pu imaginer cela.
Trump a capitulé. Il a accepté de mettre fin au plus long shutdown de l'histoire US en signant un accord de financement. Un accord valable jusqu'au 15 février.
Trump a redoublé de tweets ce week-end pour tenter d'expliquer que sa décision n'était pas une capitulation.
Mais les membres les plus à droite de son parti l'ont qualifié de "weak".
Et les Démocrates, sous le leadership de Nancy Pelosi, clament leur victoire.
Trump a reculé.
Il n'obtiendra jamais son financement pour the Wall qu'il avait promis lors de sa campagne.
Plus d'info dans le morning zapping du 28/01
Trump n'a pas besoin du bouton nucléaire.
Il a son smartphone.
Et Twitter.
Au programme hier:
- la rencontre avec Rocket Man
- le soutien au nouveau président par intérim vénézuélien
- un avertissement aux producteurs de pétrole : baissez les prix ou on va se fâcher...et le pétrole a baissé
- l'annonce d'avancées dans les négociations avec la Chine
- un tweet triomphal sur la progression de Wall Street depuis son élection
Business as usual...
Trump a inondé Twitter de messages hier.
De messages de victoire.
Le rapport Mueller conclut sur le fait qu'on ne peut pas prouver qu'il y ait eu collusion entre Trump et la Russie.
"No collusion, no obstruction, complete and total exoneration. KEEP AMERICA GREAT".
Il va se déchaîner dans les jours qui viennent sur le sujet.
Trump a hésité. Longuement. Remettre la pression sur l'Iran en l'empêchant de vendre son pétrole au risque de contrarier l'automobiliste américain.
Trump s'est laissé convaincre par les faucons anti-Iran de son administration.
Il s'est aussi laissé convaincre par l'ennemi juré de l'Iran, l'Arabie Saoudite.
L'Arabie Saoudite et ses alliés l'ont rassuré.
Il n'y aura pas de hausse du pétrole.
Ils fourniront au marché autant de pétrole que nécessaire pour compenser l'absence du pétrole iranien.
Plus d'info dans le morning zapping du 24/04
Les États-Unis évacuent leurs ressortissants d'Irak.
L'Iran semble se préparer à une offensive à travers les groupes terroristes qu'elle contrôle en Irak, ou encore en Syrie.
Les faucons de la Maison Blanche ont gagné: les États-Unis vont aller plus loin.
Trump n'a pas peur que le cours du pétrole s'envole puisque l'Arabie Saoudite a promis de compenser le déficit éventuel de barils sur le marché et que les États-Unis sont totalement indépendants énergétiquement.
La donne a changé.
C'est une guerre chaude. Pas froide.
Le sujet de la destitution de Trump est relancé après la déclaration du procureur spécial Robert Mueller qui a expliqué que ses investigations sur l’ingérence de la Russie dans la dernière élection présidentielle n'avaient pas lavé Donald Trump de tout soupçon. Et il a ajouté que le dossier était désormais dans les mains du Congrès...
Plus d'info dans le morning zapping du 31/05
Il n'y aura pas, pour l'instant, de droits de douane sur les importations Mexicaines. Les États-Unis et le Mexique sont parvenus à un accord. Un accord sur l'immigration. Trump explique dans un de ses multiples tweets d'hier, que la teneur de l'accord sera révélée dans les jours qui viennent et que c'est un deal...exceptionnel...
Plus d'info dans le morning zapping du 11/06
On le sait déjà.
Il le sait déjà.
La Floride sera déterminante dans la course à la présidence.
Il a donc décidé de lancer sa campagne à partir d'Orlando...tout près du parc d'attractions Disney...
20,000 personnes attendues.
La Floride l'a aidé à gagner en 2016.
Et il espère qu'elle fera de même en 2020.
Les démocrates vont tout miser sur la communauté latino de Floride.
Mais Trump peut compter sur l'aide du sénateur Marco Rubio.
Trump s'est attaqué à tout ce qui nous semblait inscrit dans le marbre.
Le libre-échange.
Les accords commerciaux.
Et aujourd'hui le rôle et la place des États-Unis dans l'ordre mondial.
Il a posé une question simple hier, mais une question fondamentale : pourquoi les États-Unis doivent-ils être le gendarme du monde? Et s'ils doivent l'être, pourquoi rempliraient-ils ce rôle gratuitement?
Plus d'info dans le morning zapping du 25/06
Selon un sondage de la chaîne NBC News, en collaboration avec le Wall Street Journal, si l’élection présidentielle américaine avait lieu dans les jours à venir, Donald Trump perdrait en cas de face-à-face contre quatre prétendants démocrates. Favori des sondages à la primaire démocrate, Joe Biden infligerait à Trump une défaite cuisante (51% contre 42%) tout comme Bernie Sanders (50% contre 43%) et Elizabeth Warren (48% contre 43%). Il perdrait même, de justesse, contre Kamala Harris (45% contre 44%).
On imagine cependant que Trump n'est pas affolé par ce sondage, lui qui avait déjà déjoué tous les pronostics lors de sa victoire contre Clinton en 2016.