J'ai peut-être trouvé la raison pour laquelle les marchés sont déconnectés de la macroéconomie.
Il y a les taux d'intérêt négatifs bien sûr et le TINA," there is no alternative": pas d'autre choix que d'investir en Bourse avec des taux si bas.
Mais cette explication ne me satisfaisait pas complètement.
Celle-ci me convient mieux : les machines ont pris le pouvoir à Wall Street.
C'est avec cette phrase que The Economist commence son dossier spécial consacré à la prise de pouvoir des ordinateurs à Wall Street.
Les chiffres sont frappants.
Les fonds gérés par des systèmes informatiques représentent 35% de l'intégralité de la Bourse américaine, mais 60% de la gestion institutionnelle et 60% de l'activité de trading.
Pour la première fois dans l'histoire de Wall Street, l'encours des fonds indiciels et des trackers (ETF), la gestion passive, a dépassé la gestion active, les fonds gérés par des humains.
Et les ordinateurs deviennent de plus en plus autonomes.
Si la grande majorité des modèles informatiques est conçue par un esprit humain, de plus en plus de programmes sont autonomes grâce à l'intelligence artificielle.
Et c'est particulièrement sensible dans le trading à haute fréquence qui représente une très large partie des 7 milliards d'actions traités quotidiennement sur les marchés américains pour un montant de 320 milliards de $.
De plus en plus de hedge funds, ces fonds spéculatifs que les Soros et autres avaient rendus célèbres, ont opté pour la gestion algorithmique.
On ne les connaît pas encore.
On n'a pas encore vécu de grand krach, ni de vraie panique sur les marchés.
Ces nouveaux maîtres de l'univers ont tendance à amplifier les mouvements, à pousser les valorisations de certaines entreprises à des niveaux spectaculaires sans "état d'âme".
Pour The Economist, il y a plusieurs dangers dans cette prise de pouvoir des machines : la stabilité financière, la concentration de la richesse entre les mains de ceux qui détiennent le pouvoir des machines et possèdent les données (si un jour Amazon entrait dans le trading en se servant de toutes les données sur ses clients...) et, enfin, la corporate governance, le gouvernement d'entreprise.
Je suis content d'avoir connu les salles de marchés, et les "corbeilles" des Bourses où les traders et les brokers passaient leurs journées à hurler leurs ordres.
Il reste encore "Wall Street" et "Un fauteuil pour deux" pour les nostalgiques.
Cela fait des dizaines d'années que l'on annonce que la banque sera la sidérurgie de demain.
Cela a mis tellement de temps à se produire que les plus jeunes ne savent même plus à quoi on fait référence.
Mais c'est en train d'arriver.
Principalement en Europe.
La banque tente, sous la pression, dans l'urgence, pour ne pas dire dans la panique, de se transformer.
Et pour se transformer, elle aussi, comme les marchés financiers, doit devenir de moins en moins humaine...
Selon les Échos, on parle pour les semaines qui viennent de 50,000 suppressions d'emplois qui s'ajoutent aux vagues précédentes de réduction de personnel.
Le Liban.
Le Liban est dans une tourmente économique et financière.
L'agence Moody's a lancé un avertissement avant une nouvelle dégradation de la dette.
Avec une dette à 150% du PIB, un déficit public supérieur à 10% et une croissance anémique, le pays est en mal de liquidités, en mal de dollars.
C'est la prévision de taux de croissance pour 2020...de la Grèce !
La Française des Jeux.
Elle va s'introduire en Bourse en Novembre.
Pour préparer cette introduction, le groupe a publié ses résultats trimestriels.
Carton plein avec une accélération de la croissance à 9% et une marge opérationnelle prévue à 19% sur l'année.
C'est mieux que WeWork.
Je sais, je fais une fixette sur WeWork.
Enquête Ifop passionnante sur la "classe moyenne".
58% des Français déclarent appartenir à la classe moyenne, ils étaient 70% en 2008.
38% se déclarent "modestes", ils étaient 23% en 2008.
56% disent avoir des fins de mois difficiles (48% en 2014).
À lire.
Il ne faut pas épargner plus de 3000 euros sur son Livret A
Et, pour une fois, ce n'est pas nous qui le disons
C'est le journal Les Échos
Qui pointe que la majeure partie de l'argent placé sur les livrets A n'est en réalité jamais utilisée à court terme.
Selon l'AMF, le montant du retrait moyen sur le Livret A n'est que de 527 euros, pour cinq occurrences par an.
Et puisqu'elle n'est pas utilisée à court terme, mieux vaut placer la majeure partie de cette épargne sur d'autres placements plus rémunérateurs, "à condition qu'ils présentent un niveau de sécurité élevé et que l'épargne reste disponible rapidement".
En clair, placer sur un contrat d'assurance vie sans frais d'entrée ni de sortie et avec un fonds en euros performant
Demandez une documentation détaillée sur le contrat d'assurance-vie sans droit d'entrée ni frais de versement.
Malgré le manque de cohérence entre les annonces de presse et celles de la Maison-Blanche sur l’avancée de la relation commerciale sino-américaine, le CAC 40 a terminé la séance d’hier en hausse de 0.61 % à 5521 points.
Outre-Atlantique, ces informations (contradictoires) ont finalement pénalisé Wall Street hier. Le Dow Jones a cédé 0.36 % et le Nasdaq a reculé de 0.33 %.
Ce matin, à Tokyo, le Nikkei a fini en hausse de 0.99 % dynamisé par les valeurs exportatrices, elles-mêmes dopées par la faiblesse du yen.
Le CAC 40 est attendu cette matinée à l’équilibre. Les investisseurs devraient rester prudents avant le début des négociations entre les États-Unis et la Chine, prévu en fin de semaine.
Le Brent s'échange à 58.84 $ le baril contre 58.32 $ hier matin. L'once d'Or est à 1491.50 $ contre 1508.20 $ précédemment et la parité euro/dollar, quant à elle, est à 1.0984 contre 1.0979 hier dans la matinée.
Une émission vraiment exceptionnelle vendredi.
Et plusieurs débats passionnants :
La baisse des marchés est-elle juste une correction ou un renversement de tendance ?
La Chine peut-elle freiner le ralentissement de sa croissance ?
Le monde se dirige-t-il vers une croissance zéro ?
La France peut-elle continuer à dépenser sans compter ?
Quelles valeurs acheter sur le marché ?
Vous le saurez en regardant le replay avec nos Jedi de l'économie et de la finance: Eric Bleines, directeur général de SwissLife Banque Privée, Christian Bito, président de CBT Gestion, Sébastien Korchia, directeur de la gestion actions chez UBS La Maison de Gestion, Alexandre Baradez, chef analyste chez IG et Hervé Goulletquer, stratégiste à La Banque Postale AM.
Vous souhaitez voir le replay ? C'est ici
Tellement kitch la vidéo diffusée par la télévision russe montrant Poutine grimper des montagnes pour son anniversaire, il faisait trop froid pour pêcher torse nu comme il le fait habituellement; Il y a eu quand même des réactions au fait que Trump ait décidé d'abandonner les Kurdes à leur sort en Syrie, courage fuyons; L’Élysée s'est attribué une hausse de budget de 600,000€, en partie pour s'acheter des nouvelles voitures et du beau matériel informatique; De plus en plus de Français optent pour la gamelle au bureau; Les enquêteurs ont trouvé une clé USB appartenant à Mickaël Harpon sur laquelle se trouvaient des vidéos de propagande de l'état islamique mais aussi les coordonnées de collègues; La Bourse de Hong Kong renonce à acheter la Bourse de Londres, il faut dire que ce n'est pas le timing idéal pour Hong Kong; Un Français sur 5 dépasse son découvert autorisé.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU