Sur le chômage français.
La baisse du chômage en fin d'année 2019, à 8.1% contre 8.8% fin 2018, suscite un grand nombre d'analyses, de commentaires et de questions.
Oui.
C'est même une surprise.
On attendait un chiffre plus proche des 8.3%.
Et le taux est le plus bas depuis 2009.
Les entreprises embauchent.
Et il y a même toujours des goulets d'étranglement dans certains secteurs.
Oui et non.
La situation reste contrastée :
- géographiquement. Dans de nombreux départements, le taux de chômage atteint même les 7%, l'objectif de Macron pour sa fin de mandat.
- en fonction des catégories. C'est quasiment le plein-emploi pour les cadres avec un taux de chômage de 3.8%.
- en fonction de l'âge. Les moins de 25 ans n'ont pas profité de la baisse du chômage.
Le "halo de chômage" est au plus haut depuis 2003.
Le halo de chômage, ce sont les personnes sans emploi, mais qui n'entrent pas dans les statistiques parce qu'elles ne recherchent pas du travail.
On parle tout de même de 1.7 million de personnes, une hausse de 50% en 15 ans.
La baisse du chômage ne vient pas d'une manipulation de chiffres ou d'une radiation massive et artificielle de chômeurs.
Elle s'explique en partie par les réformes engagées et notamment l'assouplissement du code du travail.
Mais elle s'explique surtout par l'effet retard.
Nous sommes très en retard par rapport aux États-Unis, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, le Japon et j'en passe, qui sont, eux, en plein-emploi.
Est-ce que la Grande-Bretagne de Johnson va rejoindre le club des démocratures ?
Hier, le ministre des Finances britannique, Sajid Javid, a été viré sans ménagement, à la Trump.
Johnson, conseillé par son fidèle Dominic Cummings, était en désaccord avec lui sur la gestion des finances post Brexit.
Sajid Javid voulait équilibrer le budget en 2023.
Johnson veut distribuer, augmenter les dépenses, et baisser les impôts, à la Trump.
On en saura plus quand le budget sera annoncé le 11 mars.
Le poste a été immédiatement pourvu par Rishi Sunak, un proche de Johnson.
Elle intéresse de moins en en moins les marchés.
On en est à 1 380 morts et 64 000 personnes contaminées.
Les conséquences sur le transport aérien et le tourisme sont significatives.
On risque également d'avoir des problèmes d'approvisionnement de médicaments, car une partie de la fabrication est chinoise (pour le paracétamol par exemple).
Mais personne ne sait vraiment ce que va coûter cette épidémie à la Chine et à l'économie mondiale.
Il ne le sait pas encore.
Il est trop obsédé par le Dow Jones pour regarder ailleurs.
Mais il va finir par s'apercevoir que l'euro n'arrête pas de baisser contre le dollar.
On est au plus bas depuis 3 ans, proche des 1.08.
Quand il va s'en apercevoir, il va s'énerver.
Il va nous accuser de faire du dumping avec notre monnaie pour favoriser nos exportations.
Et il va bien sûr menacer de nous coller des droits de douane.
Il n'avait pas besoin de ça.
Sa campagne était déjà en difficulté.
Mais depuis hier circule une vidéo à caractère sexuel qui est supposée le concerner.
Ce matin, Benjamin Griveaux annonce qu'il renonce à la Mairie de Paris.
"C'est significatif"
"La Commission Européenne publie aujourd'hui ses prévisions de croissance pour 2020. Les premiers chiffres du nouvel exécutif européen et les premiers chiffres post Brexit. A tous égards, significatif.
Significatif, car c'est sur ce socle économique que l'équipe Von der Leyen (la nouvelle présidente de la Commission Européenne) va construire son projet (...).
Significatif aussi pour ce que disent les chiffres publiés par la Commission aujourd'hui : en 2020, la moyenne de croissance de l'Europe (27) est attendue à 1,4%... Et pire, pour le groupe phare du nouvel élan européen (les pays fondateurs dont Allemagne et France) on ne sera qu'à 1%. 2,7x moins que le taux de croissance prévu des 11 pays d'Europe centrale et orientale rentrés dans l'UE depuis 2004. Who should lead ?
Selon le FMI, en 2020, la croissance anglaise devrait s'établir à 1,4%. Au même niveau que celle de l'UE et 0,3 point au-dessus de celle de l'Allemagne ou de la France."
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La décrue du chômage va-t-elle continuer en France ? L'Allemagne est-elle en crise ? Que va coûter l'épidémie chinoise à l'économie mondiale ? Comment placer son argent avec des taux bas et des indices boursiers au plus haut ? Quelles valeurs acheter ?
Vous le saurez en écoutant/regardant nos Jedi de l'économie et de la finance : Alice Lhabouz de Trecento, Éric Bleines de Swiss Life Gestion privée, Michel Ruimy, économiste, Christophe Barraud de Market Securities, et Éric Heyer de l'OFCE.
Ce soir à 20h, samedi 11h et dimanche 19h sur BFM Business.
À ne pas manquer.
Après deux journées de hausse, le CAC 40 a connu une séance de baisse hier, allant jusqu'à perdre plus de 1% hier midi, avant de remonter et finir à -0.19% (6 093.14 points). Les investisseurs se montraient de nouveau inquiets sur l’épidémie de coronavirus alors que les derniers chiffres faisaient état d’une accélération du nombre de contaminations. La séance a également été marquée par de nombreux résultats (Pernod-Ricard, Legrand, Orange, Capgemini ou encore Airbus).
Wall Street aussi a été rattrapé par les craintes sur le coronavirus. Le Dow Jones a perdu 0,43% et le Nasdaq 0.14%.
Ce matin Tokyo a fini en baisse de 0.59% alors que Nissan a lâché 9.46 au lendemain de la révision en baisse de ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice en cours.
Le CAC 40 est attendu en légère hausse ce matin : les chiffres des personnes contaminées en Chine sont un peu retombés jeudi.
Le Brent se négocie à 55.73 $ le baril contre 55.73 $ hier à la même heure. L'once d'Or est à 1 573.80 $ contre 1 572.00 $ précédemment et la parité euro/dollar est à 1.0843 contre 1.0878 hier dans la matinée.
C'est la Saint-Valentin; Macron est allé au chevet de la Mer de Glace, dans le massif du Mont Blanc; Les deux partis de centre droit en Irlande devraient former une coalition qui exclue le Sinn Fein, l'ex-branche politique de l'IRA; Universal Music va entrer en Bourse avant début 2023, une bonne affaire pour Vivendi; Bloomberg et Trump se sont lancés dans une bagarre de tweets qui ne volent pas très haut, mais qui est amusante à suivre, on se croirait dans une cour d'école; 180 000 transfrontaliers français préfèrent bosser en Suisse parce que les salaires sont deux à trois plus élevés; Je ne regarderai pas les Victoires de la Musique ce soir, boring; La direction des Césars a démissionné en bloc du fait, entre autres, des critiques sur l'opacité des décisions; The Economist se demande en couverture si l'Irlande pourrait être un jour unie.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU