L'or a pulvérisé la barrière des 2 000 $.
Un record absolu.
Il cote 2 026 $ ce matin.
Une hausse de plus de 30% depuis le début d'année.

LA VALEUR REFUGE

L'or a retrouvé son rôle de valeur refuge.
Dans un monde de taux d'intérêt négatif, il a perdu son principal handicap : le fait de ne pas avoir de rendement.
Et il bénéficie des craintes des investisseurs sur l'avenir et de l'accumulation d'or par les banques centrales.

UN PARADOXE ?

"Si les investisseurs ont des craintes sur l'avenir, pourquoi les indices américains sont-ils aussi à des niveaux record ?", me direz-vous.
"Bonne question", répondrai-je.
Oui, c'est un paradoxe.
Les investisseurs se ruent sur les indices boursiers ce qui est plutôt le signe d'une absence de crainte sur l'avenir.
Mais ils se ruent aussi sur l'or ce qui est le signe d'une crainte sur l'avenir.

L'EXPLICATION EST SIMPLE

Ils se servent de l'or comme d'une assurance.
Ils achètent les indices boursiers parce qu'ils ne veulent pas rater cette vague de hausse.
Mais ils achètent aussi de l'or en se disant que cela leur fera une assurance au cas où les évènements tourneraient mal et que les indices replongeraient.
Pour aller plus loin, lisez cet article : L'or est au zénith. Comment en profiter ?

TIKTOK

Trump semble prêt à accepter que la branche américaine de TikTok soit vendue à Microsoft.
Mais il a fait une demande qui a dérouté tout le monde.
Il veut que le gouvernement touche une part du produit de la vente.
Pourquoi ? À quel titre ? Selon quelle loi ? Nul ne le sait pas, mais il veut sa part.

UNE FOIS DE PLUS

L'Argentine a fait défaut.
Une fois de plus, elle a trouvé un accord avec ses créanciers pour 65 milliards.
Une fois de plus, ceux qui ont prêté de l'argent à l'Argentine ont perdu de l'argent.
Mais ce qui me fascine c'est que dans quelques années ils vont reprêter à l'Argentine, qui va à nouveau faire défaut et ils vont donc encore perdre de l'argent, et quelques années plus tard, ils vont reprêter à l'Argentine, qui va à nouveau ...etc., etc.
L'appât du gain des investisseurs les rend amnésiques.

ON CHANGE TOUT

Frédéric Oudéa ne sait plus quoi faire pour relancer la Société Générale qui a accusé une perte significative.
Alors, il change toute son équipe.
Et promeut une nouvelle génération de dirigeants.
Sans se remettre en question lui-même...

L'APPEL DU JOUR

De Londres, une fois de plus.
Boris Johnson.
Il demande aux groupes pharmaceutiques de faire des stocks de médicaments.
Au cas où la Grande-Bretagne et l'Europe ne trouvent pas d'accord.
De la sueur, des larmes et du sang ?

L'EXIL DU JOUR

Juan Carlos.
Il quitte le pays.
Destin étonnant de cet homme qui a rétabli la démocratie en Espagne et qui rate totalement sa sortie.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Après sa forte hausse de la veille, le CAC 40 a consolidé hier à 4 889 points.
L'indice phare de la place parisienne a donc gagné 0,29 %, sans parvenir à accrocher le seuil des 4 900 points.
Outre-Atlantique, le Dow Jones et le Nasdaq ont fini en hausse de 0,62 % et 0,35 %.
Les commandes à l'industrie aux US ont augmenté plus fortement que prévu en juin. Elles sont ressorties en hausse de 6,6%, alors que le consensus tablait sur une croissance de l'ordre de 5%.
Ce matin, à Tokyo, le Nikkei a fini en baisse de 0,26 %, pénalisé par les effets défavorables de la hausse du yen.
Le CAC 40, quant à lui, est attendu cette matinée légèrement dans le vert.
Le Brent se négocie à 44,51 $
L'euro/dollar est à 1,18.


Richard Garnier
Analyste Bourse MP

ON S'EN FOUT ?

Griveaux a été chargé par le gouvernement d'une mission sur l'alimentation des jeunes, no comment; Pauvre Liban; Le livre de Sarko est déjà un best-seller; France 4 ne fermera pas cette année, ils ont réussi à gratter un an de plus; Netflix n'aurait payé que 546 174 euros d'impôts en France cette année; Le masque bientôt obligatoire à Paris; Macron distribue une prime de 1 000 euros pour les aides à domicile; À partir de jeudi le comeback de la canicule.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU