Sanofi-aventis grappille 0,2% à 45,6 euros après avoir vu son cours fondre de 4,25% vendredi dernier.
En cause, l'approbation vendredi dernier par la FDA, l’agence américaine du médicament, de commercialiser le générique de son médicament, l'anticoagulant Lovenox. A la suite de la perte du monopole de ce médicament phare, le quatrième groupe mondial pharmaceutique s’est vu dans l’obligation de réduire sa prévision de bénéfice par action 2010. En effet, la perte du monopole sur le Lovenox qui rapporte près de 3 milliards d’euros de ventes chaque année va irrémédiablement peser sur la rentabilité du groupe.
Le leader pharmaceutique européen prévoit donc « une évolution du BNPA des activités pour l'année 2010 comprise entre 0 % et - 4 % par rapport à 2009, à taux de changes constants".
Lors de la publication de ses résultats trimestriels en avril, le management avait maintenu ses prévisions 2010, à savoir une croissance du BNPA des activités entre 2% et 4% à taux de changes constants, "sauf événement adverse majeur imprévu". Les résultats du second trimestre qui seront publiés jeudi seront par conséquent examinés à la loupe.
Par ailleurs, le groupe fait l’objet de rumeur après que la presse ait annoncé un rapprochement avec le laboratoire américain Genzyme en vue d’une acquisition. A noter que le laboratoire américain pèse 17,6 milliards de dollars de capitalisation boursière. Genzyme a d’ailleurs vu son cours s’envoler de 20% à new york.
Sanofi-Aventis a un statut de valeur défensive sur un marché pharmaceutique mondial. De plus, les ratios financiers sont bons, avec une marge d’exploitation de 21,72%, une marge nette de 17,97%, et un endettement moindre avec un gearing de 8,54%. La situation financière du groupe est saine, ce qui renforce l’hypothèse d’une acquisition d’une grande ampleur.
Avec un PER de 7, on peut raisonnablement penser que l’action est sous-évaluée, comme beaucoup de pharmaceutiques en ce moment. C’est donc une valeur intéressante à suivre, surtout si les résultats trimestriels de jeudi et les prévisions de croissance s’avèrent être particulièrement enthousiasmants.
