Lundi 02 août

Comme beaucoup le craignait, la croissance américaine au deuxième trimestre a nettement ralenti. Selon les premières estimations du département du Commerce, le PIB a crû de 2,4% en rythme annualisé, tandis qu’au premier trimestre, la croissance du PIB était ressortie à 3,7%. Le département du Commerce a par ailleurs indiqué que « la récession a été bien plus profonde que prévu », de quoi conforter les thèses les plus pessimistes.

La reprise économique américaine s’essouffle en l’absence de son premier levier, la consommation. Ainsi, les dépenses des ménages ont augmenté de seulement 1,8% sur les six derniers mois. Et c’est là le plus inquiétant, puisque la consommation représente 70% du PIB. P

oint positif, les grandes entreprises, qui publient leurs résultats, affichent des profits en hausse, très souvent nettement supérieur aux prévisions des analystes. Beaucoup d’entre elles reprennent leurs dépenses en investissements. Mais ces investissements sont orientés vers l’amélioration de l’outil de production et vers la reconstitution de stocks.

Il n’est donc pas question d’embaucher pour le moment, d’autant plus que la reprise s’annonce modeste et fragile sur le long terme. Les créations d’emploi n’augmentent pas et le spectre du chômage pèse sur le moral des ménages. En témoigne l’indice de confiance des consommateurs qui a atteint son plus bas niveau depuis 9 mois. En toute logique, les ménages préfèrent épargner, anticipant une période de vaches maigres, plutôt que de consommer. Le taux d’épargne est ainsi passé de 5,5% à 6,2%. Les perspectives de reprise de l’activité sont fragilisées par un taux de chômage au plus haut, et par la fin des effets du plan de relance budgétaire.

Paradoxalement, la consommation, mais cette fois-ci des produits importés, a pesé sur l’activité économique. Car le peu de consommation et d’investissement aux Etats-Unis profitent en premier lieu aux économies émergentes qui exportent à bas coût. En témoigne le constat selon lequel les importations ont bondi de 28,8% tandis que les exportations sont en hausse de seulement 10,3%, ce qui va aggraver le déficit du commerce extérieur.

Enfin, l’essoufflement de la reprise outre-atlantique pénalise le billet vert. Plombé par les déceptions macroéconomiques, le dollar perd du terrain face aux autres devises internationales. Et en particulier face au yen. La monnaie japonaise a percé le seuil des 86 yens pour un dollar, un niveau qui n’avait pas été atteint depuis le 30 novembre 2009. Sur les trois derniers mois, le dollar s’est déprécié de plus de 10% par rapport au yen, considéré comme une valeur refuge par les investisseurs. Les japonais ne se réjouissent pas de la progression de leur monnaie, car cette dernière pénalise les exportations, qui constituent l’un des piliers fondamentaux de la croissance du soleil levant. En ce début de semaine, le billet vert se reprend face à la monnaie nippone et s’échange autour de 86,85. Parallèlement, le dollar perd du terrain face à la monnaie européenne. A plusieurs reprises, la devise européenne a franchit le seuil des 1,31 dollar sans toutefois parvenir à s’installer durablement au dessus du seuil. Ainsi, l’euro ouvre le mois d’août autour de 1,3072.

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