Vendredi 06 août

Analysons la très forte hausse depuis début juin des prix du ble meunier à chicago (cbot) et à paris, liée au climat et aux chutes de production sur le bassin mer noire. La sécheresse sur fin-juillet et août maintient pour l’instant une prime de risque climatique dans les prix.

En Russie où l'état d'urgence est déclaré dans 16 régions suite à la plus grave sécheresse depuis le début des mesures météo il y a 130 ans, le président de l'union nationale des producteurs de grains russe table sur un recul de plus de 25 % de la récolte de céréales russe en 2010 ce qui implique un passage sous les 77 mt équivalent à la consommation intérieure annuelle. les exportations sont donc annulées ou reportées. La canicule sévit aussi en Allemagne ce qui conduit la fédération des coopératives a couper ses prévisions de production.

En mai la tonne de ble était vendue par l’agriculteur français 0 sa coopérative (organisme mutualiste de stockage et commercialisation) environ 110€ par tonne. Le cout facture par la coopérative pour ses services est d’environ 20€ par tonne. La tonne, rendue au port de Rouen (premier port céréalier européen) prête à être embarquée était ainsi d’environ 130€ par tonne. À 110€ par tonne, l’agriculteur vendait son blé en dessous de ses couts de production. Rappelons au passage que les prix des engrais sont bien mont2s en 2009.

Le prix de marche mondial des céréales est impacté par des producteurs à bas coûts comme ceux de la mer noire ou d’Amérique du sud qui ne respectent pas les mêmes normes environnementales et sociales que les agriculteurs européens. Leur compétitivité est forcement meilleure et ils peuvent répondre favorablement aux appels d’offres des zones d’importation comme l’Afrique du nord (Egypte, Algérie) ou le Moyen-Orient. La sécheresse a réduit considérablement les exportations de ces producteurs à bas couts permettant au blé meunier européen de retrouver enfin des niveaux de vente normaux et acceptables pour les agriculteurs.

Les prix étaient trop bas avant la hausse car en dessous des couts de production pour les agriculteurs français (la France est le premier producteur et exportateur européen). Pour cette raison nous avions recommandé un achat sur le blé meunier européen. Les prix sont donc aujourd’hui revenus à des niveaux normaux. La récolte européenne 2010 qui arrive depuis juillet est encore bonne et le marche n’est pas en déficit. La hausse est donc limitée dans le temps et dans son amplitude.

Nous rappelons que le blé coté au cbot ou sur le liffe (cotation en euro par tonne) est un blé de meunerie destine a fabriquer de la farine panifiable ou de la pâtisserie. Le blé meunier contrairement au blé fourrager (aliment de base de l’alimentation animale) n’est pas comme le riz un aliment de base de l’alimentation humaine.

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