EDF cède 1.39%, à 30.84 euros. Le groupe a dévoilé ses résultats annuels qui fait ressortir une chute de son bénéfice net de 74% en 2010, en raison selon le management des provisions aux Etats-Unis et en Italie passées au titre de la dégradation des conditions des marchés de l'énergie et du gaz à l'international. Le groupe a comptabilisé 2,9 milliards d'euros de provisions exceptionnelles, dont 1 milliard rien qu’aux Etats-Unis. EDF a enregistré en 2010 un résultat net courant de 3.961 millions (+11,3%), un Ebitda de 16.623 millions (+4,4% en brut, +5,2% en organique) Le groupe a réduit sa dette pour la ramener de 42,5 milliards d'euros en 2009 à 34,4 milliards à fin 2010
L'an passé, EDF a enregistré un bénéfice net de 1,02 milliard d'euros, contre 3,92 milliards d'euros en 2009. On est très loin du consensus dans la mesure où les analystes tablaient sur un résultat net de 3,44 milliards d'euros. Le résultat courant d'EDF s'est établi à 3,96 milliards d'euros en 2010.
L'Excédent Brut d’Exploitation a de son côté progressé de 4,4% à 16,62 milliards d'euros, supérieurs aux prévisions des analystes qui s'attendaient à un montant de 16,33 milliards d'euros, et le chiffre d'affaires a bondi de 10,2%. Au final, sur 2010, le chiffre d’affaires atteint 65,17 milliards d'euros, soit une progression de 10.2%
Le groupe proposera un dividende stable par rapport à l’année dernière de 1,15 euro par action au titre de l'exercice 2010.
Pour 2011, le géant de l'électricité vise une croissance organique de son résultat brut d'exploitation (Ebitda) comprise entre 4% et 6%, un ratio d'endettement financier net/Ebitda compris entre 2 et 2,2 fois et un dividende au moins équivalent à celui versé au titre de 2010.
Ses objectifs reposent toutefois sur la base d’un prix du nucléaire fixé à 42 euros par mégawatt/heure (MWh) à ses concurrents dans le cadre de la réforme du marché français de l'électricité ; Or, le prix qui devrait être fixé par le gouvernement au premier semestre fait débat puisque les concurrents d'EDF réclament qu'il soit autour de 35 euros/MWh seulement. Or selon EDF, un euro en moins par rapport aux 42 euros réclamés par le groupe pénaliserait l'Ebitda à hauteur de 40 millions au second semestre. Le géant de l'électricité a par ailleurs indiqué qu'il tablait, pour 2011, sur une progression de son excédent brut d'exploitation comprise entre 4% et 6%.
Si EDF ne parvient pas à vendre son électricité à 42 euros, les objectifs de 2011 deviennent inatteignables, et cette perspective déplait au marché.
