La Bourse de Paris creuse ses pertes dans le sillage des places américaines suite au discours du président de la Fed, qui a confirmé le ralentissement de l’économie américaine. Ben Bernanke n’a pas indiqué vouloir faire tourner la planche à billets pour la troisième fois afin de soutenir la croissance outre-Atlantique. Tel un marronnier, la question des dettes souveraines refait parler d’elle alors que le ministre allemand des Finances est favorable à un prolongement des échéances de la dette grecque. Dans ce contexte, le Cac 40 recule de 0,82% à 3 840 points. Sur les autres places européennes, le Footsie perd 0,85% à 5 814 points à Londres et, à Francfort, le Dax cède 1,10% à 7 025 points.
La croissance de la zone euro a été confirmée à 0,8% au premier trimestre par rapport aux trois derniers mois de 2010, après 0,3% au quatrième trimestre 2010. Sur un an, le PIB progresse de 2,5% dans l’Euroland.
Mis à part Sanofi qui gagne 0,19% à 52,52 euros et EDF qui grignote 0,04% à 27,31 euros, les autres valeurs du CAC 40 sont aux abonnées absentes des hausses.
Hors CAC, Stentys flambe de 4,08% à 23,96 euros après avoir annoncé la commercialisation de ses stents en France et en Italie.
Le vif recul des cours du brut dans l’attente de la conférence de l’OPEP pèse sur les valeurs liées aux matières premières avec Vallourec qui abandonne 2,17% à 81, 57 euros, suivi de Technip qui redonne 2% à 71,55 euros ou Total qui surperforme ces dernières avec un repli de 0,67% à 38,03 euros.
Schneider Electric plie de 1,11% à 110,95 euros. L’autorité américaine des marchés a porté plainte pour délits d’initiés autour de l’offre de rachat du français sur l’espagnol Telvent, coté sur le Nasdaq.
PPR redonne 1,28% à 115,60 euros. Le français a prolongé son offre d’achat sur l’américain Volcom jusqu’au 16 juin, alors qu’elle devait expirer le 9, afin d’obtenir les autorisations nécessaires des autorités de la concurrence.
En hausse dans les premiers échanges, Michelin perd désormais 0,39% à 63,54 euros en dépit de Credit Suisse, qui avait relevé son opinion sur la valeur de « sous-performance » à « surperformance » et réhaussé son objectif de cours de 52 à 80 euros.
NYSE Euronext cède 0,12% à 24,16 euros. L’opérateur boursier transatlantique et son homologue allemande, Deutsche Börse ont l’intention de verser un dividende exceptionnel de 2 euros telle une carotte pour convaincre les actionnaires d’approuver le projet de fusion entre les deux groupes.
Sur le marché des changes, quelques prises de bénéfices sur l’euro/dollar mais le billet vert reste sous pression à 1,4655 pour 1 euro après le discours de Ben Bernanke, peu rassurant sur l’état de l’économie américaine. La monnaie unique européenne plie de 0,51% à 116,96 face au yen tandis que le dollar perd 0,37% à 79,81 face à la monnaie nipponne. Du côté des matières premières, le baril de WTI se maintient sous les 100 dollars en baisse de 0,51% à 98,20 dollars, les opérateurs anticipent le relèvement des quotas production de l’OPEP cet après midi à Vienne. Le baril de Brent quant à lui redonne 0,49% 116,21 dollars. L’or suit la même tendance et cède 0,49% pour se négocier à 1 537 dollars l’once.
