La place parisienne creuse ses pertes à la mi-séance malgré le timide redressement du compartiment financier à la faveur des résultats semestriels de BNP Paribas, première bancaire à passer sur le grill. Le CAC 40 reste sur une tendance baissière et perd encore 0,74% à 3 561 points. Les marchés restent encore sous pression, nerveux alors que la question de la dette américaine reste encore bien ancrée dans les esprits. Tant que l’accord scellé dimanche ne sera pas entériné par le Sénat après la chambre basse hier, le flou artistique sera encore d’actualité. Les opérateurs sont par ailleurs en proie à de nombreux doutes quant à la solidité de la santé de la première économie mondiale après la publication la veille d’un ISM manufacturier très décevant et qui fait suite à un PIB du premier trimestre faiblard. Bref, rien ne va plus outre-Atlantique…Le spectre d’une récession aux Etats-Unis ressort dans les taux obligataires, les CDS américains ont encore grimpé de 3 points de base. L’Europe est également logée à la même enseigne, les rendements italiens et espagnols obligataires à 10 ans repartent à la hausse sur de nouvelles craintes de contagion de la crise souveraine européenne. Sur les autres places européennes, même frilosité perceptible : à Francfort, le Dax cède 0,75% à 6 902 points et le Footsie à Londres perd 0,68% à 5 735 points.
Sur le front macroéconomique, les prix à la production sont restés stables entre mai et juin dans la Zone Euro contre une hausse mensuelle de 0,1%. En glissement annuel, ils se sont appréciés de 5,9%.
En tête du CAC 40, Alcatel-Lucent bondit de 1,56% à 2,66 euros suivi de Vallourec qui repend 1,53% pour camper au dessus des 70 euros à 70,79 euros.
Après un bond de 1,4% dans les premiers échanges, BNP Paribas limite ses gains et grappille 0,17% à 43,75 euros sur son point d’activité semestriel. Le groupe a annoncé un résultat net en progression de 1,1% à 2,12 milliards d’euros. La banque dirigée par Baudoin Prot tire les autres valeurs du compartiment financier vers légèrement vers le haut : Crédit Agricole progresse de 0,52% à 8,32 euros, Société Générale de 0,51% à 33,47 euros, Natixis de 0,45% à 3,12 euros.
Michelin reste dans les petits papiers de Deutsche Bank, qui reste acheteur du dossier avec un objectif de cours de 90 euros. Le courtier estime que le cours se traite 30% en deçà de sa moyenne observée au cours des dix dernières années. Le titre du spécialiste du pneumatique est quasi-stable (+0,07%) à 56,21 euros.
Plastivaloire est en hausse de 1,09% à 26,89 euros au lendemain de sa publication trimestrielle. Le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 113,5 millions d’euros, un peu plus que doublé, au 3ème trimestre de son exercice 2010/2011, contre 55,9 millions d’euros à la même période de l'exercice précédent.
A contrario, Schneider Electric signe la plus forte baisse de l’indice vedette parisien et plonge de 3,95% à 96,10 euros après que Kepler eut abaissé son objectif de cours sur le titre de 136 à 128 euros, tout en restant acheteur du dossier.
Le secteur automobile reste encore sous pression avec Renault qui cède 2,37% à 36,20 euros. Goldman Sachs a relevé son cours cible sur le titre de la marque au losange à 51 euros contre 47 euros auparavant, mais reste vendeur du dossier. Peugeot abandonne 1,94% à 25 euros.
Arkema s’effondre 3,91% à 63,71 euros en dépit de comptes de bonne facture. Le chimiste a enregistré un bond de 55% de son résultat net au deuxième trimestre, à 184 millions d’euros. Mais les investisseurs sanctionnent des ventes jugées un peu trop courtes par rapport aux anticipations des analystes.
Veolia Environnement redonne 0,73% à 14,86 euros encore victime d’une nouvelle dégradation d’analystes. Cette fois ci c’est HSBC qui est passé de « surpondérer » à « neutre » sur le dossier.
Le même courtier est plus tendre avec CFAO et relève son avis sur le dossier à « surpondérer » contre « neutre » auparavant et également son cours cible pour le passer à 34 euros contre 30 précédemment. Le titre du distributeur spécialisé exerçant en Afrique est en baisse de 0,17% à 29,14 euros.
Sur le marché des changes, l’euro perd du terrain face au dollar et cède 0,51% à 1,4181 et 0,73% à 109,65 face au yen. Le billet vert reste stable à 77,31 face à la monnaie nipponne. Du coté du pétrole, le WTI abandonne 0,51% à 94,05 dollars et un Brent qui est en baisse de 0,89 % à 116,21 dollars. L’once d’or profite à nouveau de la tension régnant sur les marchés pour s’octroyer 0,27% à 1 624,70 dollars l’once.
