La Bourse de Paris poursuit sa glissade entamée au démarrage de cette dernière séance du trimestre, le ralentissement de l’activité manufacturière en Chine faisant plier les valeurs cycliques, et celles liées aux matières premières. A la mi-journée, le CAC 40 plie de 2,07% pour s’inscrire franchement sous les 3 000 points 2 962 points sous le poids également des valeurs du luxe et financières. L’euphorie des opérateurs alimentée par de bons indicateurs aux Etats-Unis mais également par le vote positif du parlement allemand sur l'élargissement des pouvoirs du Fonds européen de stabilité financière est retombée comme un soufflet et laisse désormais place à l’inquiétude quant à l’évolution du dossier grec alors que la « Troika » doit rendre incessamment sous peu ses conclusions. L’état de santé de l’économie mondiale fait également l’objet de craintes alors que l'indice PMI manufacturier chinois en septembre s’est contracté pour le troisième mois d'affilée, une annonce qui n’a fait que renforcer la peur d’une récession. Ailleurs sur le Vieux Continent, le Dax à Francfort abandonne 2,37% à 5 506 points tandis que le Footsie à Londres redonne 1,17% à 5 136 points.
Total sur un gain de 0,59% à 33,16 euros et Schneider Electric (+0,10% à 40,54 euros) sont les seules valeurs rescapées du CAC 40 à la mi-journée.
A contrario, les bancaires sont sous pression après une note d’UBS qui coupe ses objectifs de cours sur Société Générale, Crédit Agricole et BNP Paribas, la banque helvète invoquant l’impact des dissensions au sein de la zone euro sur leur valorisation. Société Générale perd ainsi 7,64% à 19,47 euro et signe la plus forte baisse du CAC40, suivie de Crédit Agricole qui perd 5,02% à 5,13 euros, BNP Paribas rend 4,70% à 29,76 euros.
Le luxe continue de subir des dégagements à l’image de PPR qui plie de 5,43% à 98,16 euros, LVMH (-4,03% à 99,04 euros) Hermes qui redonne 3,27% à 225 euros. Le secteur est pénalisé par des "bruits de couloir" évoquant un ralentissement de la croissance chinoise, ce qui pourrait fortement impacter les revenus de ces entreprises dans le pays mais en Asie dans sa globalité.
Les cycliques sont à la peine sous le coup du ralentissement de l’activité manufacturière chinoise au troisième trimestre : Renault abandonne 4,73% à 25,27 euros, Michelin plie de 3,83% à 45,10 euros, Vallourec redonne 3,75% à 44,10 euros.
Soitec ne gagne plus que 0,30% à 4,06 euros. Le groupe a tenté de rassurer le marché en confirmant tabler sur une croissance de 20% de ses ventes, hors effet de changes, au premier semestre au lendemain d’une baisse de 3,78% suite à l’avertissement lancé hier soir par AMD, son principal client.
Kaufman & Broad bondit de 7,42% à 13,78 euro, les investisseurs saluant chaudement les comptes du promoteur immobilier et son relèvement de ses objectifs annuels.
Bénéteau est quasi-stable (+0,09%) à 10,64 euros après avoir fait état d’une augmentation de 18% de son chiffre d’affaires 2010-2011 à 921,5 millions d’euros. Une performance légèrement inférieure au consensus de place qui tablait sur 923 millions d’euros sur la période.
Sur le marché des changes, l’euro est sous pression, il perd 0,52 % à 1,3514 face au dollar et 0,71% à 103,84 face au yen, le marché étant toujours inquiet de la crise de la dette dans la région. Le billet vert est stable à 76,83 face à la monnaie nipponne. Du côté du baril de pétrole, le WTI redonne 0,04% à 82,10 dollars tandis que le Brent rétrocède 0,30% à 103,65 dollars. L’or gagne 1% à 1 630 dollars l’once.
