Séance complètement surréaliste à laquelle nous venons d’assister avec un CAC qui a dans un premier temps ouvert en très forte baisse, sur ses plus bas à 3020 points, avant de terminer en hausse. Le marché parisien s’adjuge 2.73%, à 3195 points, avec 3.9 milliards échangés et reprend 175 points par rapport au plus bas.
Ailleurs en Europe, le Dax s’adjuge 3.11%, Londres 1.32%, l’euro stoxx 2.72%, Milan 3.29%.
Des mouvements de montagnes russes qui sont directement liés au G20 et à la crise politique que tente de dénouer Athènes. D’abord, il semblerait que Merkel et Sarkozy aient eu gain de cause. L’ultimatum posé la veille, qui consistait à suspendre le versement de la prochaine tranche d’aide tant qu’Athènes ne rentrait pas dans le rang a fonctionné. D’abord, si le référendum devait avoir lieu, la date serait avancée au 4 décembre, et pas en janvier.
Ensuite, son "enjeu" sera "clairement" l'appartenance du pays à la zone euro ce que souhaitait le couple franco allemand.
En attendant, Georges Papandréou s'est dit prêt à retirer son projet de référendum sur l'euro en soulignant que "la question de la participation de la Grèce à la zone euro allait de soi" et que l'enjeu était d'assurer la mise en œuvre du plan anti-crise élaboré par la zone euro à Bruxelles la semaine dernière..
Par ailleurs, Papandréou, en perte de légitimité totale au sein de sa majorité pourrait constituer un gouvernement d’unité nationale si le vote de confiance au parlement prévu demain se soldait par un échec.
Concernant le risque d’une propagation de la crise souveraine, Pékin est prêt a investir 100 milliards de dollars dans le FESF mais conditionne son aide à la capacité de la zone euro à mettre en œuvre cet accord. D’autre part, Milan, surveillée comme le lait sur le feu, a décidé mettre en place de nouvelles mesures d’austérité afin de rassurer sur la trajectoire de sa dette.
Enfin, à la surprise générale, la Banque centrale européenne (BCE) a réduit ses taux directeurs d'un quart de point, les préoccupations liées à l'aggravation de la crise de la zone euro l'ayant finalement emporté sur une inflation toujours élevée.
A la peine à l’ouverture, BNP Paribas se distingue parmi les plus fortes hausses avec un gain de 7.53% pour s’inscrire à 31,92 euros. Le marché a apprécié les efforts entrepris par la banque pour réduire au maximum son exposition au risque souverain tout en maintenant son niveau de fonds propres. Dans son sillage, Crédit Agricole termine en hausse de 5.9% à 5,27 euros, Société Générale de 5.77% à 18,61 euros. Axa termine en tête de 5.09%, à 10.93 euros; A l’inverse Dexia lanterne rouge du SBF 120 recule de 4.44%.
Les cycliques ne sont pas laissées pour compte : Vallourec signe la plus forte hausse du CAC 40 avec une envolée spectaculaire de 11.7%. Aperam termine en tête du SBF 120 en s’envolant de 12. %
Accor et STMicroelectronics complètement le trio de tête sur une progression respectivement de 8.44 et 7.55%,
Sur le marché des changes, l’euro très volatil remonte de 0,45% à 1,3752 face au dollar et 0,25% à 107,25 face au yen.
Le billet vert est en baisse de 0,2% à 77,98 face à la monnaie nipponne.
Du coté du baril de pétrole, retournement de tendance, le Brent s’adjuge 1.07% à 110.34 dollars tandis que le WTI grappille 1.11% à 93.54 dollars.
Le métal jaune s’apprécie de 1.62% à 1 760 dollars l’once.
