La Bourse de Paris reste engluée dans le rouge à la mi-journée alors les opérateurs restent toujours en proie à de nombreuses inquiétudes concernant l’avenir de la zone euro. Le dossier grec qui était au centre des préoccupations jusqu’à très récemment, est peu à peu relégué au second plan après qu’un accord a été conclu sur la formation d'un gouvernement d'unité nationale, afin de tenter de sortir le pays de la crise de la dette, un accord conditionné à la démission du Premier Ministre grec Georges Papandréou… Toutefois, l’identité du futur pilote du pays reste encore inconnue, ce qui ne manque pas d’alimenter le flou sur une situation politique bien précaire… Si en Grèce, on tente tant bien que mal de colmater une brèche béante, l’autre pays dans le collimateur des marchés se trouve un peu plus à l’Ouest, autrement dit l’Italie après la mise sous surveillance des finances transalpines par le Fonds Monétaire International. Le Marché doute énormément sur la capacité de l'Italie à réduire sa dette, des interrogations qui se traduisent dans les taux d'intérêts, atteignant chaque jour des nouveaux records. Alors les divers coups de théâtre politiques et budgétaires en zone euro vont continuer de rythmer les séances sur les places boursières et de mettre à rude épreuve les nerfs d’investisseurs déjà bien éprouvés… Dans ce contexte ardu, le CAC 40 perd 0,97% à 3 093 points.
Palmarès inversé pour Alactel-Lucent ! En queue de CAC40 dans les premiers échanges, l’équipementier télécom reprend 2,46% à 1,71 euro en dépit de la dégradation à « vendre » du dossier par Citigroup avec un objectif de cours révisé à 1 euro contre 4,2 précédemment.
En tête du SBF 120, on retrouve Ubisoft qui gagne 2,53% à 4,46 euros, soutenu par une note de Exane BNP Paribas qui passe de « neutre » à « surperformance » sur l’éditeur de jeux videos malgré un objectif réduit de 19% à 6,50 euros.
Suivi de Faurecia qui grimpe de 2,18% à 18,29 euros. L’équipementier automobile qui tient ce lundi sa journée investisseurs, vise un chiffre d’affaires de 20 milliards à l’horizon de 2015 et compte surperformer la croissance de la production automobile de 3 à 4 points par an.
Maurel & Prom qui s’adjuge 1,60% à 15,25 euros après que le groupe pétrolier eut annoncé avoir obtenu le feu vert de l’Autorité des marchés financiers pour la séparation de sa filiale au Nigeria.
Carrefour signe la plus forte de l’indice vedette parisien et perd 4,25% à 18,82 euros. Victime d’une note de Citigroup qui passe également à « vendre » le titre du géant de la grande distribution et vise désormais un objectif de 15 euros.
Les bancaires sont mal en point avec l’incertitude régnant sur la situation politique et budgétaire des pays fragiles de la zone euro : Natixis plie de 4,04% à 2,09 euros, Crédit Agricole de 2,90% à 5,08 euros, Société Générale de 2,68% à 17,44 euros, Axa est en baisse de 2,56% à 10,27 euros.
Lafarge reprend son souffle en cédant 2,17% à 28,92 euros, après trois séances de hausse consécutives suite à la publication de comptes trimestriels meilleurs que prévu la semaine dernière.
Eurofins Scientific a vu son résultat net doubler sur les neuf premiers de l’exercice 2011 à 33 millions d’euros. Le titre du spécialiste du contrôle de la qualité des aliments, de l'environnement et des produits pharmaceutiques redonne encore 0,34% à 64,08 euros.
Sur le marché des changes, l’euro perd 0,21% à 1,3742 face au dollar et 0,39% à 107,29 face au yen. Le billet vert est en baisse de 0,23% à 78,05 face à la monnaie nipponne. Du côté du baril de pétrole, le Brent reprend 0,27% à 112,28 dollars tandis que le WTI prend le chemin de la baisse et redonne 0,38% à 93,90 dollars. Le métal jaune progresse de 0,61% à 1 768 dollars l’once.
