Tendance erratique à Paris ! Après avoir démarré en baisse de plus de 1% et tenté un timide rebond en matinée, la place parisienne retombe dans ses travers baissiers. Les acheteurs, débusquant la moindre affaire ne parviennent pas à freiner la glissade sur les marchés tant les risques de détérioration de l’économie mondiale sont bien présents. Des signes avant coureurs ont déjà montré leur bout de leur nez à commencer par la révision en baisse de la croissance aux Etats-Unis hier et le net ralentissement de l’activité manufacturière en Chine ce matin. L’indice préliminaire HSBC PMI a en effet touché un plus bas de 32 mois à 48 points en novembre, contre 51 en octobre. Les dissensions entre les dirigeants européens sur le rôle de la Banque centrale européenne dans la crise de la dette restent d’actualité, de mauvais augure pour une résolution rapide d’un dossier qui affaiblit chaque jour la zone euro. Ainsi, le CAC40 totalement déboussolé redonne encore 0,57% à 2 854 points à la mi-journée.
Les banques évoluent en ordre dispersé : seule Crédit Agricole reprend de la hauteur à la faveur d’un gain de 1,02% à 4,06 euros. Axa prend la tête du CAC40 à 8,79 euro (+1,98%). BNP Paribas perd 1,86% à 25,05 euros, Société Générale est en baisse de 1,58% à 15,50 euros.
Zodiac Aerospace bénéficie encore des retombées positives de sa publication et gagne 2,17% à 56,49 euros. Festival de louanges pour l’équipementier aéronautique, les bureaux d’études n’ont pas manqué de souligner la bonne performance de Zodiac en révisant à la hausse leurs projections.
Plus forte baisse de l’indice vedette parisien, Alcatel-Lucent qui abandonne 5,58% à 1,13 euro, après avoir chuté de 11,95% mardi victime de plusieurs notes d’analystes négatives.
Arkema a été suspendu ce matin à 40,23 euros sur une hausse de 1,3%. Le groupe a annoncé en fin de matinée une cession de son pôle Vinyliques. Arkema se recentre donc sur ses activités de spécialités : pôles Chimie Industrielle et Produits de Performance.
Renault et Nissan Motor devrait lancer une voiture « low cost » à 2 500 euros, rapporte La Tribune en citant des sources internes. Le titre de la marque au losange perd 0,96% à 23,85 euros.
Club Med plonge de 6,51% à 10,55 euros dans le sillage des déboires Thomas Cook. Le voyagiste britannique s'est effondré hier à la bourse de Londres, après avoir avoué que le contexte économique actuel pénaliserait son activité et nécessitera une renégociation de ses dettes.
Sur le marché des changes, l’euro perd 0,91% pour tomber sous les 1,34 à 1,3394 face au dollar et 0,59% à 103,35 face au yen, les opérateurs restent encore inquiets alors que les différences sur le rôle de la BCE restent d’actualité. Le billet vert gagne 0,25% à 77,17 face à la monnaie nipponne. Le baril de pétrole reste orienté à la baisse devant les craintes d’un ralentissement généralisé de l’économie mondiale, le Brent perd 1,23% à 107,70 dollars et le WTI redonne 1,89% à 96,19 dollars. Le métal jaune perd 0,60% à 1 689 dollars l’once.