Après une ouverture dans le vert, les marchés ont déchanté après le mini sommet européen. Les opérateurs espéraient des mesures concrètes de la part de la France, Italie et Allemagne pour essayer de stopper la propagation de la crise souveraine. Au final, c’est la déception qui prend le dessus, les marchés ayant fondé leurs espoirs sur la modification du rôle et du statut de la Banque centrale européenne (BCE).
Mais ni la France ni l’Allemagne n’ont l'intention de lui demander d'intervenir plus massivement pour soulager les tensions sur le marché obligataire, au grand dam du marché qui estime que des interventions de la BCE seraient le seul moyen de soulager les places financières à court terme. Le projet de créer des euro obligations, une autre issue possible à la crise est remise aux calendes grecques car il est indispensable au préalable d’améliorer la gouvernance économique et convergence budgétaire. Angela Merkel a notamment souligné qu’elle était favorable à des sanctions envers les pays qui ne respectent pas le Traité de Maastricht.
Le CAC 40 qui reste largement sous les 2 850 points, termine à l’équilibre, en baisse symbolique de 0.01%, à 2822points, exactement comme la veille. Le volume d'échanges reste anémique avec seulement 2.590 milliard d'euros traités, alors que Wall Street est fermé pour Thanksgiving. Ailleurs, les marchés clôturent en ordre dispersé. Francfort perd 0.35%, à 5437 points, Londres grappille 0.11%, Milan s’adjuge 0.3%. De son côté, l'Euro-Stoxx 50 proche de l’équilibre grappille 0.09%.
Du coté des valeurs, celles qui ont beaucoup souffert ces derniers temps se distinguent parmi les plus fortes hausse comme Alcatel-Lucent qui grimpe de 4.73% ou encore Peugeot qui rebondit de 4.04%.
Vallourec, soutenu par un relèvement de recommandation de la part de Morgan Stanley a donné un nouveau souffle au titre s’envole de 6.01% à 42.40 euros.
Les banques reprennent de la hauteur alors que le BCE examine la possibilité d'étendre la maturité de ses prêts aux banques à deux, voire même trois ans, afin d’éviter que la crise de la zone euro ne provoque un "credit crunch" qui étoufferait l’économie. BNP Paribas gagne 3.31% à 25,62 euros, Société Générale 3,02% à 15,5 et Crédit Agricole 1.16% à 4,06 euros.
A l’inverse Essilor et Safran subissaient des prises de bénéfices avec des replis respectifs de 1.7% et 1.49%