Après un arrêt brutal des négociations entre républicains et démocrates concernant le relèvement du plafond de la tête ce week-end, l’aversion au risque fait son grand retour sur les marchés.
Pour résumer, les républicains veulent que la Maison blanche accepte une importante baisse des dépenses publiques avant d'approuver une hausse du fardeau de la dette, actuellement fixée à 14 300 milliards de dollars. Les démocrates insistent quant à eux pour que les contribuables les plus aisés participent à l'effort national en acceptant des hausses d'impôts. Un débat sans fin. Or, le temps presse, car si rien n’est fait avant le 2 aout, le trésor ne pourra plus régler certaines factures. Même s’il est « impensable » selon Tim Geithner que les Etats-Unis fassent défaut, le temps joue contre eux. Concrètement, dès le 3 aout, le trésor est supposé envoyer un chèque de 23 milliards de dollars pour le financement des retraites. Le 4 aout, il doit remplacer pour 87 milliards d’obligations arrivant à maturité. Si les républicains et démocrates continuent de jouer avec le feu en refusant de faire des concessions, la situation des Etats-Unis s’avère potentiellement explosive, d’où les arbitrages que l’on observe sur les différentes classes d’actifs.
A commencer par le dollar. La devise de l ‘oncle Sam recule face à l’ensemble des devises, en particulier contre le franc suisse (-1.15%, à 0.8045), réputée valeur refuge. Le billet vert recule également face au yen de 0.3% à 78.21 et de 0.13% contre l’euro, pourtant fébrile après la dégradation de la note souveraine grecque par Mooody’s. En revanche, certains actifs sont tirés à la hausse. Sur le forex, on retiendra évidemment le franc suisse ou le yen mais c’est surtout l’once d’or qui en profite le plus, franchissant un nouveau record absolu à 1623$.