Mercredi 27 juillet

Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble refuse de "signer un chèque en blanc" pour le rachat d'obligations de pays en difficulté par le fonds de secours européen (FESF).

Dans un lettre adressée aux députés conservateurs et libéraux de la majorité gouvernementale, il affirme que "le gouvernement allemand ne signe pas de chèque en blanc pour des rachats de grande ampleur sur le marché secondaire de la dette".

Le projet qui permet au FESF d'intervenir sur les marchés obligataires secondaires et d'empêcher les coûts de financement des pays fragiles de la zone euro d'atteindre des niveaux trop élevés est un élément central du plan approuvé la semaine dernière pour soutenir la Grèce et éviter une propagation de la crise dans la région.

Jusqu'ici, seule la Banque centrale européenne (BCE) était autorisée à racheter des obligations sur le marché dit "secondaire" où les investisseurs s'échangent les titres après leur émission par les Etats.

Mais le rachat d'obligations par le FESF, auquel Berlin a longtemps opposé son veto, sera "encadré très étroitement" et réservé aux titres de pays dont les difficultés menacent la zone euro dans son ensemble, écrit encore M. Schäuble.

Il tente par ailleurs de balayer les inquiétudes sur d'autres pays du Sud de l'Europe actuellement dans le viseur des marchés, comme l'Italie.

"La situation financière de certains pays, qui ont beaucoup attiré l'attention récemment, n'est pas telle qu'il faille sérieusement se faire du souci", affirme-t-il.

Le ministre allemand des Finances estime par ailleurs qu'il "serait faux de croire que la crise de confiance dans la zone euro va s'achever grâce à un seul sommet", celui de la semaine dernière au cours duquel les chefs d'Etat et de gouvernement ont approuvé le nouveau plan de sauvetage de la Grèce.

Les emprunts d'Etat espagnols et italiens sont en repli mercredi matin, tandis que les Bunds allemands progressent, en réaction à la lettre du ministre des finances.

Le rendement des Bunds à dix ans a baissé à 2,7% mercredi, contre 2,75% mardi, alors que celui des emprunts d'Etat espagnols de même maturité est repassé au-dessus de 6%, avec un écart de 335 points de base par rapport aux Bunds, soit 16 points de base de plus que mardi, selon Tradeweb.

Parallèlement, l'écart de rendement entre les emprunts italiens à dix ans et les Bunds a de nouveau dépassé 300 points de base, soit 15 points de plus que mardi. Le rendement des obligations italiennes à dix ans atteint 5,73%.

"Le marché va prendre peur si le rendement des emprunts italiens à dix ans revient au-dessus de 6%", observe un opérateur londonien spécialisé dans les emprunts d'Etat.

Il estime néanmoins que « les mesures annoncées lors du sommet européen de la semaine dernière devraient soutenir les emprunts des Etats périphériques de la zone euro et que le marché pourrait continuer d'évoluer dans sa fourchette actuelle ».

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