Christine Lagarde, ministre de l’économie, tente de rassurer nos voisins européens après la révision à la baisse des prévisions de croissance pour 2011, initialement de 2,5%. Prévision jugée irréaliste et trop optimiste par beaucoup d’experts et économistes, ce qui pousse l’Etat à la ramener à 2%. Ce recul de la prévision de croissance, va de fait coûter 4 milliards d’euros de recettes pour l’Etat.
Le gouvernement a réaffirmé sa volonté d’économiser 10 milliards d’euros dès l’an prochain via la suppression de niches fiscales. En revanche, pas question d’une hausse généralisée des impôts, donc pas de hausse de la TVA, sur l’impôt sur le revenu, ou encore sur l’impôt sur les sociétés, mais des mesures ciblées. L’objectif majeur est de ne pas toucher aux niches qui encouragent l’emploi et l’activité. Mais le crédit d’impôts sur les dividendes, l’abattement sur les plus-values, la révision des subventions aux projets verts, ou encore le durcissement de la fiscalité sur l’assurance vie, sont sur la sellette.
François Baroin ministre du budget, se charge de communiquer sur l’importance de la réduction des déficits dans une interview dans le Figaro. Le volet dépenses a déjà été arbitrée en juillet. Au menu, stagnation des dépenses de l’Etat, suppression de 100 000 postes dans la fonction publique, gel du point d’indice des fonctionnaires dès 2011. Parallèlement, Bercy compte engranger des recettes supplémentaires, notamment 2 milliards en misant sur la reprise de l’emploi. La réduction des déficits publics sera la pierre angulaire du budget 2011.
MC Donald’s lance une émission obligataire libellées non pas en dollars ou en euros, mais en yuan,. Désormais, les entreprises étrangères installées en Chine pourront lever des capitaux en yuan pour se financer. Pékin compte également développer son marché de la dette puisque la banque centrale chinoise a autorisé les établissements financiers étrangers à opérer sur son marché inter-bancaire, un pas de plus vers l’internationalisation du yuan. D’autre part, la Chine, le plus gros détenteur au monde de dollars, redoute une dévaluation du billet vert provoquée par la crise budgétaire et financière de l’économie américaine. Une anxiété justifiée et qui est au cœur des préoccupations des marchés cette semaine.
Les incertitudes incitent les investisseurs à sous pondérer les action ce qui pèsent sur les places financières. Mais la frénésie d’acquisitions amorcée la semaine dernière, une frénésie que l’on n’avait pas vu depuis 2007, envoie un signal positif aux marchés car cette manne peut leur permettre de consolider leurs positions sur des secteurs ébranlés par la crise.
Après la flambée du blé, puis du mais et du soja, c’est maintenant, l’envol du cours du coton, au plus haut depuis 1995, qui inquiète toute la filière du textile et de l’habillement. En cause, les récentes catastrophes climatiques, à l’image des terribles inondations au Pakistan et en Chine. Les professionnels du secteur s’inquiètent des tensions sur le marché des matières premières. Certains redoutent même une pénurie, car il manque 4 à 5 millions de balles de coton pour que les stocks soient à l’équilibre, de quoi accroître la nervosité sur le marché des matières premières.