Les CDS, c’est-à-dire le coût de l'assurance contre un risque de défaut des gouvernements et des banques en Europe continue d'augmenter lundi et atteint de nouveaux records historiques, alors que les craintes liées à la crise de la dette souveraine de la zone euro et à la capacité de la Grèce à éviter un défaut s'intensifient.
Déjà l'annonce vendredi de la démission de Juergen Stark, membre du directoire de la Banque centrale européenne, en raison d'un désaccord concernant la réactivation du programme de rachat d'obligations souveraines de la BCE, était venue allonger la liste des inquiétudes liées à la crise. Ce départ a suscité un vent de panique vendredi sur le marché, parce qu’il souligne les désaccords internes et les divergences de vues en matière de politique économique au sein de l‘institution. Cela fait tout simplement voler en éclat la cohésion de façade et plongent les marchés dans l’incertitude alors qu’il est urgent de répondre à la crise souveraine, qui elle, redouble d’intensité.
Preuve en est, les CDS s’envolent au sein de la zone euro. Dans les détails, le CDS à 5 ans de l’Espagne bondit de 22 points de base pour s’inscrire à 435. Le CDS italien grimpe de 38pdb, à 505 points, le CDS portugais s’écarte de 72 pdb à 1200 points, idem pour l’Irlande dont le CDS prend 52 pdb pour s’inscrire à 925 points. La France ne fait pas exception et voit son CDS à 5 ans s’élargir de 11pdb, pour atteindre 191 points, un nouveau record. Le sread à 2 ans avec la Grèce s'envole de 1053 points de base pour s'inscrire à 66%... du jamais vu!
Les marchés actions continuent d’évoluer en forte baisse. Paris perd 4.19%, à 2850 points, alors que les banques dégringolent, à l’image de BNP qui chute de 11.66%, tandis que Crédit agricole et Société générale plongent respectivement de 10.12% et 9.66%.