La zone euro a été à la "hauteur des attentes" et "a fait ce qu'il fallait faire pour l'euro" en se mettant d'accord sur un vaste plan de lutte contre la crise de la dette, a estimé la chancelière allemande, Angela Merkel, à l'issue d'un sommet jeudi matin à Bruxelles. "C'était tout sauf évident il y a quelques jours encore", a-t-elle ajouté.
Le défaut ordonné de la Grèce est acté grâce à l'accord conclu au forceps avec les banques, qui ont accepté d'effacer 50% de la valeur de leurs titres de dette grecque alors que des voix s'étaient élevées, notamment en Allemagne, pour que le monde financier soit plus lourdement mis à contribution, si nécessaire sans son consentement.
Mais finalement, l’IFF a donné son accord sur l’effacement de 50% de leurs créances soit un effort de 100 milliards d'euros sur un total d'endettement public du pays de 350 milliards d'euros. Les banques françaises auront besoin de 8.8 milliards d’euros pour supporter leurs pertes. Mais les banques ont les reins suffisamment solide pour le supporter. D'ailleurs, les valeurs bancaires s'envolent, à l'image de Crédit agricole qui flambe de 16%, BNP +14%, Société Générale 12.6% ou encore Axa +11.95%.
Cette contribution du secteur privé, associée à un effort des États de la zone euro de 130 milliards d'euros, permettra de ramener la dette grecque de plus de 160% du PIB aujourd'hui à 120% en 2020. Maintenant que la trajectoire de la dette publique grecque est viable, le plus dur reste à faire. Retrouver le chemin de la croissance après deux années noires de récession