« Annus Horribilis » pour les marchés asiatiques qui ont perdu un cinquième de leur valeur. A Tokyo, le Nikkei affiche un repli de 17.3% depuis le 1 er janvier 2011
Le séisme, qui a provoqué la catastrophe nucléaire du Fukushima, le renchérissement du yen ou encore l’escalade de la crise de la dette en Europe sont autant d’éléments qui auront sapé le moral des intervenants, laminant ainsi le cours des actions. La palme des chutes revient sans conteste à Tepco, l'opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima dont le cours a ainsi plongé de 91% cette année, plombé par le coût de la catastrophe nucléaire du printemps dernier, qui pourrait d’ailleurs entraîner la nationalisation temporaire de la société..
Pourtant le 4 janvier, le Nikkei achevait la première séance de l'année au plus haut niveau depuis mai 2010 grâce à l'optimisme des investisseurs quant à l'économie internationale. Après un millésime 2010 décevant, le Nikkei ayant abandonné 3%, malmené notamment par les incertitudes conjoncturelles mondiales et par les fluctuations rapides sur le marché des changes, les opérateurs étaient résolument optimistes. Mais les espoirs ont été rapidement douchés par le yen cher, le séisme et l'accident nucléaire du 11 mars, la crise de la dette en Europe venant tuer toute tentative de rebond.
Le Nikkei a terminé ce vendredi 30 décembre à 8.455,35 points, son plus bas niveau de fin d'année depuis celui de 1982. Malgré cette contre performance, l’indice reste tout de même 10% au dessus de son niveau de 2008 où il se négociait à 7.621 points, dans le sillage de la crise financière de 2008.
Le MSCI Pacific ne fait guère mieux, avec une dégringolade de 18% depuis le début de l’année.
A Séoul, l'indice Kospi a chuté de 11.9% sur l'ensemble de l'année. La place de Sydney fait mieux, reculant de seulement 9% en 2011. Et c’est d’ailleurs la moins pire performance de l’ensemble des places asiatiques. Hong Kong plonge de 19.8%, Shanghai affiche un repli de 20.3%.Taiwan abandonne 20.6% mais c’est Bombay qui affiche la pire performance avec un plongeon de 24.2%. Enfin, Singapour recule de 13% sur l'année.
L’année 2011 s’achève sur une performance boursière calamiteuse. Si les investisseurs asiatiques sont plus optimistes pour 2012, notamment sur la santé économique de la première économie mondiale, ils anticipent d’ores et déjà de nouvelles turbulences sur les marchés qui vont continuer d’évoluer au rythme de la crise européenne.
