Les valeurs bancaires espagnoles sont très mal orientées en début d’après midi, en réaction aux déclarations du gouvernement, qui estime que les banques devraient provisionner jusqu'à 50 milliards d'euros supplémentaires afin de couvrir les pertes liées à leurs actifs immobiliers douteux. De nouvelles provisions qui sont nettement plus élevées que le montant qui circulait dans les salles de marché.
Le ministre des Finances espagnol, Luis de Guindos, a en effet déclaré lors d'un entretien avec le Financial Times qu'il était primordial que les banques renforcent leur bilan afin de ne pas être trop dépendantes des aides d'Etat, signe que l'idée de créer une structure de défaisance ou « bad bank » financée par l'Etat n'est plus d'actualité.
Luis de Guindos a déclaré au FT que la plupart des banques "peuvent tirer [ces fonds supplémentaires] de leurs bénéfices [...] mais cela pourrait se faire sur plusieurs années et non en un an".
Principal handicap du secteur bancaire espagnol, leur exposition au secteur immobilier qui les a conduites à enregistrer de lourdes pertes suite à l'éclatement de la bulle immobilière. Environ la moitié de l'exposition de 338 milliards d'euros des banques aux promoteurs immobiliers, soit 176 milliards d'euros, est considérée comme "problématique" par la Banque d'Espagne.
Les valeurs bancaires enregistraient les reculs les plus sévères à la Bourse de Madrid. Caixabank (CABK.MC) perdait 2.48%, Banco Santander (STD) reculait de 3%, BBVA abandonne 4.1% également tandis que Baco Popular recule de 2.56%. L'IBEX 35, l'indice phare des valeurs espagnoles perdait quant à lui 1,9%.