L'agence d'évaluation financière Moody's a annoncé que la note "AAA" qu'elle attribue à la France sous perspective stable, serait menacée si le coefficient de dette publique sur produit intérieur brut (PIB) ne donnait pas de signes de stabilisation "à des niveaux abordables
En clair, « une aggravation de la crise de la zone euro pèserait aussi sur la note française », a indiqué l'agence dans une note "d'opinion de crédit" sur la France.
"Nous procèderons à une réactualisation au cours du premier trimestre 2012 dans le cadre de l'initiative visant à réévaluer l'ensemble de l'architecture de nos notations souveraines au sein de l'Union européenne, comme précédemment annoncé en novembre 2011", a ajouté Moody's.
Moody's a averti que l'endettement de la France pesait sur sa capacité à répondre aux chocs et que les perspectives de croissance internes et externes menaçaient les objectifs budgétaires du gouvernement.
Les marges de manœuvre budgétaires du gouvernement français "sont plus réduites qu'en 2008", lors de l'éclatement de la précédente crise financière, a indiqué Moody's. "Le gouvernement est maintenant contraint de consolider à un moment critique pour sa croissance économique", remarque l'agence dans son document.
Elle rejoint ainsi l’analyse de S&P qui a expliqué que cette décision était liée à "l'impact de l'aggravement des problèmes politiques, financiers et monétaires au sein de l'eurozone, à laquelle la France est étroitement intégrée".
Chez la troisième grande agence d'évaluation financière, Fitch Ratings, la France bénéfice toujours d'une note "AAA". Bien qu'elle l'ait placée sous perspective négative, l'agence a prévenu qu'elle ne comptait pas déclasser la note française en 2012.